Alimentation

Sensibiliser aux perturbateurs endocriniens par des ateliers cuisine

Publié le 09 Décembre 2022
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Atelier cuisine au lycée agricole de Chalosse, à Mugron, en mai 2022.

Des ateliers cuisine pour sensibiliser le grand public aux perturbateurs endocriniens, c’est ce que propose Christine Denibaud dans les Landes. Depuis 2017, en partenariat avec l’ARS, l’animatrice santé décrypte auprès des futurs parents les dangers de ces substances, et donne quelques conseils pour les éviter.
Depuis 2019, elle a élargi son public, avec des ateliers cuisine dans les lycées. En 2023, elle proposera, en partenariat avec l’IREPS, un jeu de plateau pédagogique destiné à informer le public de manière ludique.

Depuis 2017, Christine Denibaud propose deux formules d’atelier cuisine : une séance de 3h30 composée d’un temps d’échange autour des perturbateurs endocriniens, et de la préparation d’un repas pris en commun. Une autre formule propose un échange sans cuisine. « Dans les deux cas, j’essaie d’évaluer où en sont les participants sur ces questions, et j’adapte mon discours”, explique l’animatrice.

Conseillère en économie sociale et familiale, Christine Denibaud a créé Cap Santé Social en 2010, au sein de la coopérative d’entrepreneurs Co-Actions, en Sud-Gironde. Son objectif : accompagner et former, notamment sur les enjeux de santé environnementale, en plaçant le participant au cœur de l’action. “Dans les ateliers, l’idée est de cuisiner le plus simplement possible, en faisant passer le message que plus on cuisine, plus on s’éloigne des additifs alimentaires”, détaille l’animatrice, avant de préciser :  “Cela ne veut pas dire qu’il faut être un grand cuisinier ou dépenser des sommes incroyables pour bien manger”. Privilégier le local et les circuits-courts, le bio quand c’est possible, éviter le plastique dans les contenants, mettre au premier plan les matières premières, telles qu’on les trouve dans la nature : ce sont ses messages clés. “Bien entendu, cela suppose de limiter au maximum les plats préparés et transformés”, rappelle-t-elle.

À partir de 2017, Christine Denibaud s’est appuyée sur un réseau petite enfance dans les Landes et dans les départements limitrophes pour réaliser cette sensibilisation : Relais d’assistantes maternelles, Lieux d’accueil parents-enfants (LAEP), Réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (REAAP), centres sociaux…

Depuis 2019, elle élargit son public aux lycéens, étudiants et jeunes en insertion, dans le cadre d’un appel à projets Santé Environnement lancé par la Région et l’ARS. Elle intervient désormais dans des lycées agricoles, des établissements d’enseignement supérieur, des Maisons Familiales Rurales ou au sein de missions locales. « Auprès du public lycéen, je fais beaucoup d’informations sur les additifs alimentaires, certains sont déjà sensibilisés par leur culture familiale mais d’autres n’en ont jamais entendu parler”, souligne l’animatrice.

L’ambition de Christine Denibaud est de toucher le public le plus large possible, en multipliant les portes d’entrée pour ces séances de sensibilisation. Elle est également présente sur les festivals -comme Youf, à Narrosse (40) en septembre dernier- et a conçu différents supports de communication empruntables auprès de l’IREPS. Christine Denibaud et ses partenaires envisagent par ailleurs un autre moyen de diffuser l’information à un public large : en 2023, un jeu de plateau pédagogique sera proposé afin de réduire l’exposition du public aux perturbateurs endocriniens dans l’alimentation et les contenants alimentaires.

www.capsantesocial.com

irepsna.org

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