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Bordeaux Métropole : un regard renouvelé sur la santé environnementale

Publié le 27 Mars 2015
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Isabelle Haumont, chargée de projets à Bordeaux Métropole

La CUB est devenue Bordeaux Métropole en janvier 2015, avec un territoire de 28 communes qui se densifie. Ce changement de nom traduit le transfert de compétences des villes à la Communauté urbaine. Cette mutualisation s’accompagne d’une nouvelle gestion. La métropole bordelaise s’engage désormais sur les questions de santé publique incluant la santé environnementale. Explications avec Isabelle Haumont, chargée de projets, notamment sur les notions de qualité de vie et de santé.

Quels sont les axes de travail concernant la santé environnementale ?

On doit avoir de nouvelles pratiques de vie, de nouvelles façons de gérer notre espace public et naturel, dans la manière d’innover, d’imaginer la question des transports, de réintroduire la notion de responsabilité… Comment anticiper pour maintenir dans notre métropole 50% de nature, maintenir la qualité des logements, la qualité de l’eau… Comment construire nos villes, pour le bien-être de tous ? Bordeaux Métropole est depuis longtemps engagée pour la protection des espaces naturels et la gestion  des risques. La nouveauté c’est l’entrée dans une démarche, d’amplification et de diffusion de nouvelles pratiques, contribuant à l’adaptation des villes, en mettant l’accent sur la préservation de la qualité de vie et la santé. Nous allons développer cette thématique à travers plusieurs axes où Bordeaux Métropole peut jouer un rôle, notamment à travers un Contrat Local de Santé (CLS) et les mobilités douces.

Vous allez piloter un CLS Métropolitain …

Dans le cadre de ces nouvelles compétences, nous allons effectivement proposer un CLS métropolitain. Pour l’instant, nous prévoyons de lancer une étude d’opportunité sur les 28 communes jusqu’en mai 2015. Nous rassemblons les données sur la santé, l’aménagement urbain, la voirie et l’environnement pour construire le futur Contrat Local de Santé. Pour l’heure, nous avons établi 5 objectifs avec 9 fiches actions pour agir concrètement en attendant que le CLS soit opérationnel. Nous avons notamment une fiche action sur le rassemblement des données permettant l’identification et la réduction des maladies liées à l’environnement. Nous souhaitons travailler sur ces champs-là, de réduction des facteurs environnementaux connus pour éviter les impacts néfastes sur la santé.

Quid des mobilités douces ?

Lorsque Bordeaux Métropole met en œuvre un plan piéton, une politique renforcée favorisant les mobilités douces, aménage les espaces publics, ou confirme plus récemment l’introduction du télé-travail (70 postes actuellement en télé-travail à Bordeaux Métropole), elle introduit de manière transversale la santé environnementale. Nous avons participé, aux côtés de l’Agence Régionale de Santé et de l’A’Urba (agence d’urbanisme), à la réalisation d’un guide santé-environnement, en cours de finalisation, à destination des communes dans le cadre des Plans Locaux d’Urbanisme (P.L.U.). C’est un outil de travail qui permet aux communes d’inclure dans les aménagements urbains la question de la santé. Nous réfléchissons également au fait d’introduire le dispositif EIS (Evaluation d’Impact en Santé) lors de certaines opérations d’aménagement urbain de Bordeaux Métropole. Cela permettrait d’appuyer le regard sur les problèmes de sols pollués, de nuisances sonores, et ceci dans une démarche de participation citoyenne… et d’introduire cette notion de qualité de vie en amont de toutes les démarches.

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