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Des animateurs s’interrogent : comment intégrer la santé environnementale dans leurs pratiques pédagogiques ?

Publié le 31 Décembre 2015
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Fiche technique humidité© Ecocène

Inculquer des valeurs, maîtriser quelques points de règlement, être incollables sur l’hygiène et la sécurité… Pour se préparer à leurs responsabilités lors de colos ou des temps de loisirs, les animateurs ont obligation de se former avec un intervenant extérieur. Cette année par exemple, la formation sur la prise en compte de l’environnement intérieur dans les Accueils Collectifs de Mineurs, coordonnée par GRAINE Aquitaine, a été suivie par des animateurs de la Ligue de l’Enseignement des Pyrénées-Atlantiques. Explication avec Aurélien Harirèche, formateur à l’association Ecocène, qui animait cette formation à Pau.

Comment s’est déroulée la formation ?

Cette formation a été créée par GRAINE Aquitaine et quatre des membres de son réseau éducatif : l’AROEVEN Aquitaine, Pour les enfants du Pays de Beleyme, le Tri-cycle enchanté, et notre association Ecocène, en réponse à une campagne de financement de l’Agence Régionale de Santé Aquitaine. Elle s’est déroulée sur trois demi-journées. La vingtaine de participants a été très réceptive. Les ateliers étaient orientés vers une approche participative et ludique au service d’une réflexion créative. Dans un premier temps, je leur ai demandé d’identifier la santé environnementale dans le cadre de leur travail d’accueil de mineurs en temps de vacances ou de loisirs, d’identifier les sources de pollution, leurs conséquences… en faisant référence à leur imaginaire. Solvants, fumées de cigarettes, et bruit sont les nuisances qui sont apparues en premier. Dans le deuxième atelier, des solutions concrètes ont été abordées, en cherchant comment chacun pouvait agir pour réduire ces nuisances.

Quels sont les freins ou interrogations qui ont émergé ?

Bien sûr, nous avons été confrontés aux freins habituels, d’ordre financier ou du fait de ne pas avoir pas le choix des produits d’entretien utilisés, notamment. Les bénéficiaires de la formation ont cherché des alternatives et tenté de faire le lien entre des animations qu’ils ont l’habitude de pratiquer et ce cadre de la santé environnementale.

Quelles sortes d’alternatives ont-ils trouvées ?

Dans le troisième atelier, ils ont élaboré des fiches techniques pratiques pour intégrer ces nouvelles connaissances à leurs activités. De nombreuses idées concrètes ont émergé : fabriquer son propre détergent, réduire les expositions sonores en faisant des pauses et en étant attentif au placement des enceintes pendant les fameuses « boum », adapter un cours de musique pour faire une campagne préventive sur les risques sonores,… Ce dernier atelier a été particulièrement productif. Il est certain qu’avec un public d’animateurs, on a très vite avancé sur les aspects pédagogiques.

 

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