Le Congrès National des Internes de Santé Publique propose chaque année un programme de formation aux internes inscrits au Diplôme d’Études Spécialisées de santé publique et médecine sociale. Cette année, le thème retenu, la transversalité déclinait quatre champs, dont celui de la santé-environnement. Rencontre avec Simon Fortin, secrétaire du CNISP.
En 16 éditions, ce rendez-vous (le Séminaire Annuel National de Formations des Internes de santé publique devenu Congrès National des Internes de Santé Publique), organisé chaque année par une ville différente, s’est imposé comme un événement majeur de l’internat de santé publique. En avril 2021, il a rassemblé 150 congressistes en séminaire dématérialisé.
« A travers ce thème général de la transversalité, le congrès a abordé des sujets tels que la promotion de la santé via différents prismes, les liens entre écosystèmes, environnement et santé des populations, les moyens de renforcer la démocratie sanitaire ou encore la démarche One Health (« une seule santé »). En 2017, le séminaire s’était articulé autour de la question des liens entre urbanisme et santé. Mais nous n’avions pas abordé la santé sous l’angle des comportements. La santé environnementale est à la croisée de nombreuses disciplines et les acteurs invités permettaient de cerner les enjeux en matière de promotion de la santé » explique Simon Fortin, secrétaire général de l’association organisatrice du CNISP 2021 et actuellement en Master 2 en Santé, Travail, Environnement à l’ISPED de Bordeaux.
Parmi les intervenants, on peut citer Cyril Harpet, enseignant-chercheur à l’EHESP de Rennes ; Isabelle Baldi, Professeur des universités-praticien hospitalier de médecine du travail au CHU de Bordeaux sur l’exemple des pesticides, Ragnar Weissmann Directeur scientifique chez Objectif Santé Environnement Consultant scientifique associé à Global Life Consulting, Marion Albouy-Llaty, Maître de conférences des universités-praticien hospitalier de Santé Publique au CHU de Poitiers, Responsable de l’unité transversale d’éducation thérapeutique du patient Vie la Santé, autour d’exemples d’application de transversalité en santé environnementale autour des « 1000 premiers jours ». Olivier Toma, fondateur et gérant de l’agence de conseil Primum Non Nocere® est également venu présenter une méthodologie en appui des différents enjeux : la démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises dans les établissements de santé.
« Un temps d’échange était également prévu avec la plupart des intervenants. Des discussions ont émergé autour de questions très médico-pratiques comme la mise en place opérationnelle d’une maison Vie la santé ou des questionnements plus controversés, notamment sur les lobbys. Certains supports d’information seront bientôt en ligne », termine Simon Fortin.
