Le séminaire Happy’doc destiné aux étudiants en santé, lancé en 2018 par la Chaire sport santé bien-être s’est tenu du 1 au 3 septembre à Poitiers et pour la première fois à Limoges les 2 et 3 septembre. Bordeaux participera dans le courant de l’année 2021.
Pendant 3 jours, les futurs professionnels de santé sont invités à participer à des ateliers et séminaires autour des questions de la gestion du stress, de la nutrition, du sport, mais également de la santé environnementale. Bilan avec Laurent Bosquet, qui dirige le laboratoire MOVE et coordonne la Chaire sport santé bien-être de la Fondation Poitiers Université.
Quels sont les profils des étudiants accueillis ?
En quatre ans, nous avons intégré progressivement l’ensemble des étudiants de 2ème année en santé de l’université de Poitiers, c’est à dire environ 400 élèves. Cette année, les étudiants en maïeutique ont rejoint les étudiants de médecine, pharmacie, orthophonie. A Limoges, nous procédons dans la même logique et ce sont les 70 étudiants de pharmacie qui ont été conviés en premier. Nous sommes en construction de programme avec l’université de Bordeaux pour proposer ce séminaire en avril.
Quel est l’objectif de cette formation ?
Il faut souligner qu’il s’agit d’un séminaire obligatoire qui a pour objectif de sensibiliser les étudiants à l’importance des habitudes de vie saine, à replacer également dans le cadre de leurs futures fonctions de soignants. Ces trois jours prennent la forme non pas d’un cours mais bien d’une expérience à vivre où sont abordés des thèmes variés (nutrition, gestion du stress, activité physique, santé environnementale, dangers de l’exposition aux perturbateurs endocrinien). Ce séminaire est soutenu par l’Université et financé par la Région Nouvelle-Aquitaine (appel à projets PREVANA), l’ARS Nouvelle-Aquitaine (appel à projets prévention et promotion de la santé) et par la Fondation Léa Nature. Nous travaillons avec COOP’Alpha qui forme notamment les étudiants de 5ème année dans le cadre du Service Sanitaire afin qu’ils puissent animer les ateliers Do It Yourself (produits ménagers et cosmétiques à fabriquer soi-même).
Quel est le programme ?
Nous avons proposé des ateliers pratiques, une pièce de théâtre (Particules, de la compagnie Ad Chorum) et des conférences avec cette année quelques nouveautés. D’une part, nous avons choisi des experts nationaux et internationaux pour assurer les conférences en duplex à Poitiers et Limoges (notre collègue canadien le docteur Martin Juneau et le Professeur François Carré de Rennes pour parler des habitudes de vie), et nous avons, rajouté, en plus des ateliers de fabrication de produits qui remportent toujours un vif succès, un escape-game autour de la santé environnement, créé par un interne en santé publique. Cette animation a fait l’unanimité. Les étudiants sont très satisfaits dans l’ensemble.
Quel est votre évaluation concernant l’acculturation à ces sujets ?
Nous avons mis en place une évaluation, dont les résultats sont toujours très positifs. En termes de connaissances, les 2/3 estiment avoir appris des choses. Une étude plus approfondie est en cours, animée par une interne de santé publique. Au niveau de notre labo, nous avons constaté un engouement certain. Avant Happy Doc nos stagiaires provenaient essentiellement de la faculté des sciences du sport et de la faculté des sciences fondamentales et appliquées. Aujourd’hui nous recevons chaque année de nombreuses candidatures d’étudiants de la faculté de médecine / pharmacie, de plus en plus intéressés par nos travaux sur l’activité physique et la santé des populations.
