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L’innovation numérique au service de la santé environnementale ?

Publié le 04 Novembre 2016
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Pascal Guitton, INRIA@GRAINE Aquitaine

La transformation digitale est en marche. Incontournable, déjà présente dans notre quotidien en quoi peut-elle favoriser des innovations liées à la santé environnementale ? Nous avons rencontré Pascal Guitton, professeur d’informatique à l’Université de Bordeaux et chercheur à l’INRIA (L’institut national de recherche dédié au numérique), à l’occasion d’une conférence du cycle « Science et Développement Durable » de la Maison écocitoyenne de Bordeaux, le 30 juin 2016.

« Comment le numérique peut nous aider à changer ? » C’est avec cette question que Pascal Guitton a abordé les liens entre numérique et changements de comportements individuels et sociétaux. Aujourd’hui, on modélise et on simule numériquement de nombreuses données, c’est-à-dire qu’on peut créer des modèles et anticiper des phénomènes. Il est notamment possible de suivre les évolutions (passées, présentes et futures) de toutes les composantes de notre environnement : sous-sol, eau (mers et rivières), air, atmosphère, vies végétale et animale, bruit. Ces modélisations et simulations servent de base à différents champs d’applications évoqués pendant la rencontre : évolutions climatiques, énergie (production, transport, consommation), pollutions, transports, gestion du trafic, …

Concernant la santé environnementale, de nombreuses recherches sont en cours, au service de la prévention : « Aujourd’hui, on est capable de modéliser le corps humain, et de mesurer par exemple son exposition à des radiations, à des niveaux sonores, ou encore les impacts d’aliments consommés, imprégnés par les pesticides… On peut faire des simulations numériques sur l’impact d’un cocktail de molécules avant même les essais cliniques ou établir des hypothèses sur la cause environnementale et ses conséquences.

Mais ces avancées soulèvent également de nombreuses questions sociétales car, si on mesure les immenses promesses qu’offrent la captation de données et leur retranscription en modèles fonctionnels, il reste encore à imaginer le cadre légal et éthique. « Ces progrès numériques ont besoin de débat », estime Pascal Guitton.

http://www.inria.fr/centre/bordeaux

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