En partenariat avec la Maison Ecocitoyenne , la balade urbaine de 2 heures proposée par l’association « Terre & Océan » n’est pas une promenade touristique, avec des étapes shopping et patrimoine, c’est une déambulation exploratoire des notions de santé environnement au gré des ruelles. Baptisée « Consommer responsable pour agir en faveur de notre santé, du climat, et de la biodiversité », elle interroge nos habitudes de vie.
A Bordeaux, les bords de Garonne sont devenus un lieu incontournable de promenade. C’est par là que tout commence avec Laurence Candon, médiatrice scientifique au sein de « Terre & Océan ». Une première étape qui donne le tempo. « Je parle des microplastiques qui passent incognito dans les stations d’épurations pour se retrouver dans le fleuve, des fibres qui sortent de nos machines à laver, des molécules indésirables de produits cosmétiques et ménagers … en définitive, à chaque halte, je parle de tout ce qui est essentiel à la vie : la qualité de l’eau, des sols, de l’air, de l’alimentation pour mieux saisir les interdépendances entre l’être humain et son environnement, » explique Laurence Candon.
Un passage devant le potager des quais : et la voilà partie sur la bonne santé du sol, l’agroécologie, la gestion différenciée… Le miroir d’eau, si cher aux bordelais ? L’occasion d’un rappel sur les calcaires, le béton, la surconsommation de sable, l’artificialisation des sols, les îlots de fraicheurs. Une fontaine d’eau potable ? Les bouteilles en plastique sont décortiquées : production, recyclage, qu’est ce que tout cela induit… Des poubelles de tri sélectif ? Et si finalement, on essayait de réduire ses déchets plutôt que de simplement trier ? Une borne relais de textile ? Petit éclairage sur les teintures, les pesticides, la production de coton, l’impact de nos vêtements sur l’environnement et la santé. Près du Cours Victor Hugo, Laurence Candon pointe une boutique de réparation de téléphonie, plus loin des bornes de voiture électrique, ou encore un brocanteur. Elle parle de notre rapport à la consommation, du jetable, de la sobriété, de la durabilité…
L’exercice a aussi le mérite de révéler des endroits méconnus ou du type « passé mille fois devant sans jamais trop comprendre ce qui se cache derrière » comme une boutique d’articles d’occasion rue des Menuts ou encore une épicerie de la rue Camille Sauvageau où tout est vendu en vrac. « L’idée, c’est d’éveiller les consciences sur sa manière de consommer. Il n’y a pas d’achats sans impact. Réinterroger les habitudes de vie et comprendre leur lien avec notre vie sociale, les besoins réels, les désirs et bien sûr proposer des alternatives, des bons réflexes pour acheter, comme les labels. Je fais le lien entre le quotidien, les impacts sur la santé et l’environnement. Et je mets en avant leur pouvoir du consommateur. C’est une discussion. Ce format de balade permet de nombreux échanges, » souligne Laurence. Chacun, au fond, fait sa propre balade et en tire ses propres leçons. La prochaine aura lieu en septembre.
