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Zéro phyto : le plan de formation des agents de la métropole bordelaise a commencé

Publié le 18 Aout 2017
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Il s'agit de former les 1500 agents des espaces verts © Pixabay

Depuis le 1er janvier 2017, les collectivités doivent se passer de produits phytosanitaires pour l’entretien de leurs voiries et espaces verts. Fini le recours aux pesticides, fongicides et herbicides ! Un plus pour la santé mais aussi un chantier d’envergure. Bordeaux Métropole a mis en œuvre un vaste plan de formation pour permettre aux agents techniques de passer aux techniques alternatives. Explication avec Anne Desurmont, de la Direction des Espaces Verts de Bordeaux Métropole.

L’enjeu est de taille : il s’agit de former les 1 500 agents des espaces verts de Bordeaux Métropole. « 550 agents ont déjà suivi une première sensibilisation en interne sur la suppression des pesticides. Pourquoi changer de pratiques ? Quels sont les bénéfices de sur leur propre santé ? Quels choix faire ? C’est une première étape. Il y aura par la suite un plan de formation plus technique et, à terme, des plans de gestion différenciée sur l’ensemble de l’espace public. L‘Agence de l’Eau Adour-Garonne s’est associée à nous pour apporter un soutien financier », explique Anne Desurmont, de la Direction des Espaces Verts de Bordeaux Métropole.

C’est une révision complète des pratiques qui s’est engagée dans la plupart des services espaces verts des 28 communes concernées, pour s’adapter aux nouveaux enjeux : rationalisation des coûts, aménagement urbain, réorganisation du travail mais aussi santé-environnement. Car s’il s’agit de préserver les sols, l’eau, la biodiversité, il s’agit aussi de préserver la santé humaine. Les risques d’exposition ponctuelle ou prolongée peuvent provoquer des intoxications aiguës ou chroniques, notamment chez les plus jeunes.

Si la réglementation oblige tout le monde à avancer, quelques exceptions sont faites pour les cimetières et terrains sportifs, qui bénéficient d’un sursis jusqu’en 2020. Ces lieux ont toujours été des espaces à contraintes pour leurs gestionnaires et constituent habituellement un point noir pour les communes qui cherchent à se passer de pesticides.  « Nous allons anticiper la future règlementation sur ces lieux en intégrant dans ce plan de formation des alternatives spécifiques », souligne Anne Desurmont.

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