Bruit

Loga-Rythmes : et si les cours de sciences servaient à la prévention des risques auditifs …

Publié le 19 Avril 2019
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Le thème du son peut s'intégrer à des programmes de sciences © HieroLimoges

Les risques auditifs sont devenus un enjeu sanitaire majeur depuis la mise en évidence de l’apparition de troubles auditifs de plus en plus précoces. Multiplier les messages de prévention, éduquer à cette « gestion sonore » est devenu une priorité. La Fédération Hiero Limoges a imaginé un nouveau projet baptisé « Loga-Rythmes », un module de science à l’attention des lycéens. Explication avec Jérémy Galliot, chargé de projet.

Comment est né ce projet ?
Nous savons que les messages de prévention marchent lorsqu’ils passent par différents vecteurs. Il faut diversifier les méthodes préventives, notamment en développant la participation active des jeunes, l’objectif étant de les impliquer dans leurs propres apprentissages et de leur permettre de prendre conscience de leur capacité d’agir. Nous sommes présents dans le temps scolaire lors d’interventions de sensibilisation aux risques auditifs ou encore par la diffusion de nos concerts pédagogiques, mais nous souhaitions une présence plus pérenne. L’exploitation pédagogique du thème du son peut largement s’intégrer à des programmes de sciences. Et nous avons pensé à créer un module pour les enseignants de sciences, en démontrant par exemple la dangerosité des sons compressés, afin qu’ils puissent s’en saisir dans leurs cours. Bien sûr nos réflexions sur le sujet ont commencé il y a un moment déjà mais cette année, elles recevront un nouvel « écho » grâce aux programmes scolaires qui changent en 2019 pour intégrer un volet « Sciences et sons » en classe de première.

Qui sont les partenaires du projet ?
Nous avons répondu à un appel à projets de Cap Sciences, qui a retenu notre proposition. Et nous avons noué un partenariat avec le laboratoire de l’Institut de recherche sur l’enseignement des mathématiques de Limoges, qui est en charge d’imaginer les contenus scientifiques : le son comme vibration, les intervalles entre les notes, la numérisation de la musique et l’impact sur le fonctionnement de l’oreille. La Fédération Hiero Limoges est présente sur la dimension santé et la dimension artistique, puisque nous allons associer un artiste pour illustrer ces séquences de cours. Cette action contribut à l’action 16 du PRSE qui vise à préserver la santé auditive des jeunes vis à vis des risques liés à l’écoute de musique amplifiée. Ce projet pluridisciplinaire présente également un avantage pour l’éducation nationale. Suite au constat d’une baisse d’intérêt pour les sciences, prendre comme base de démonstration des sujets comme le son et la musique est d’autant plus intéressant qu’ils suscitent autant l’intérêt des filles que celui des garçons.

Le projet se décline en 2 volets ?
Oui, l’appel à projet de Cap Sciences prévoit également un volet grand public auquel nous réfléchissons, via une borne interactive. Quant au volet pédagogique, il intègrera également un dispositif de formation à ce module pour les enseignants. Le projet devrait être finalisé pour la rentrée 2019.

www.hierolimoges.com

www.cap-sciences.net

http://www.irem.unilim.fr/

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