Les enseignants sont toujours en quête de nouveautés pour sensibiliser leurs élèves avec des pédagogies différentes. L’exposition REGARD, de Bordeaux Métropole, a été conçue pour expliquer de manière originale et interactive, à tous publics, les impacts des micropolluants sur l’environnement et la santé. L’association d’éducation à l’environnement Céseau a créé un atelier ludo-éducatif et complémentaire à destination notamment des scolaires basé sur cet outil. Environ 90 élèves à Artigues-près-Bordeaux ont pu bénéficier de ces ateliers en janvier 2020.
Un micropolluant, c’est quoi ? Où en trouve-t-on et quelles sont leurs conséquences pour la santé et l’environnement ? Voici les grandes lignes de l’exposition créée par Cap Sciences pour le projet de recherche REGARD porté par Bordeaux Métropole, en itinérance sur ce territoire jusqu’à fin 2021. Celle-ci est prêtée aux communes qui le souhaitent. Artigues-près-Bordeaux, dont la maire Anne-Lise Jacquet n’est autre que la Vice-présidente de Bordeaux Métropole en charge de l’eau et de l’assainissement est la première des 28 communes à accueillir l’exposition au sein de la médiathèque Gabriela Mistral.
L’association Céseau, qui sensibilise depuis plusieurs années les scolaires et le grand public sur ce sujet, a proposé une animation pour accompagner cette exposition, en accord avec Bordeaux Métropole, le comité scientifique de REGARD et l’Agence Française de la Biodiversité. « C’est la médiathèque d’Artigues-près-Bordeaux qui a fait appel à nous pour animer l’exposition, à travers 4 ateliers pour les scolaires. Pour créer ces ateliers, je me suis appuyé sur le livret pédagogique de Cap Sciences et des outils d’animation de notre association, notamment autour de la question du plastique » explique Jon Etcheverry, animateur du Céseau. Sur place, la classe est divisée en deux groupes pour suivre deux ateliers. Le premier est développé autour de l’exposition pour susciter la curiosité des élèves et les inciter à parcourir les panneaux et modules, le second est un atelier plus pratique autour du décryptage d’étiquettes, des produits du quotidien, des cosmétiques, insecticides, médicaments, produits d’entretien.
« En fonction des connaissances des élèves, nous pouvons aborder des notions complexes comme la bioaccumulation, les perturbateurs endocriniens et les impacts sur l’homme et l’environnement. Il y a des exemples parlants qui font énormément réagir comme les changements de sexe de certains amphibiens, liés à cette micropollution. Le côté interactif de l’exposition est pour nous un levier intéressant car il permet d’apporter des connaissances. L’objectif est de proposer des solutions afin de limiter les rejets de micropolluants au travers d’actes applicables au quotidien. C’est un des messages principaux de cette sensibilisation : chacun est acteur, il est possible de réduire cette pollution en changeant ses habitudes », précise Jon Etcheverry. Les instituteurs ont également été séduits. « L’atelier couplé à l’exposition leur sert par exemple d’introduction à des projets en lien avec l’eau. Cette animation pourrait facilement être adaptée au grand public » envisage-t-il.
