Eaux

Micro-polluants sur le Bassin d’Arcachon : les résultats des 4 ans de suivi

Publié le 18 Octobre 2019
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Sensibiliser à l’impact de nos modes de vie sur la qualité des eaux © Pixabay

REMPAR, réseau de suivi opérationnel des micropolluants du Bassin d’Arcachon a fait l’objet d’une restitution le 26 juin 2019 au Palais des congrès d’Arcachon (Gironde). Organisée par le Syndicat Intercommunal du Bassin d’Arcachon, la deuxième édition de cet événement, « Bassin d’Arcachon : l’Eau en partage » a permis de dévoiler aux 600 participants les résultats du grand diagnostic des 4 ans de suivi et d’expertises.

Sur le Bassin d’Arcachon, le projet REMPAR a conduit des mesures sur des micropolluants issus de sources variées (résidus de médicaments, de cosmétiques, de désinfectants, de produits domestiques, de pesticides) : un vaste diagnostic porté par le  Syndicat Intercommunal du Bassin d’Arcachon (SIBA) sur les eaux douces, marines, pluviales et usées du Bassin, en partenariat avec l’Agence de l’eau Adour-Garonne et l’Agence française de la biodiversité. Ce réseau, rassemblant gestionnaires et scientifiques, a coordonné ses efforts autour de la cartographie des micropolluants, la mesure de leurs impacts et l’évaluation de solutions de traitement efficaces. REMPAR avait également pour vocation de créer du lien entre les différents acteurs du territoire. Il s’agissait notamment de sensibiliser les habitants à l’impact de nos modes de vie sur la qualité des eaux, de manière à ce que chacun s’approprie cette problématique et devienne acteur de la lutte contre les micropolluants.

La matinée, qui a intéressé plus de 120 personnes, était réservée aux scientifiques et aux associations pour rendre compte des différentes études et résultats sur les micropolluants recherchés ainsi que les points de vigilance. Par exemple, dans le Bassin, les suivis ont révélé la présence de pics de cuivre durant la période estivale, à mettre en lien avec l’utilisation de ce métal comme antifouling ; ils ont également révélé la présence de résidus de crèmes solaires sur diverses plages du Bassin. La surveillance de ces molécules doit se poursuivre. Dans les eaux pluviales, les analyses ont notamment montré la présence majoritaire du glyphosate ainsi que la présence de plusieurs molécules utilisées comme biocides dans les produits de construction. Par ailleurs des analyses portant sur les rejets du Pôle de Santé d’Arcachon ont montré qu’ils différaient peu des rejets urbains et qu’ils contribuaient de manière très minoritaire à l’apport en micropolluants, soulignant donc le fait qu’il n’était pas nécessaire de traiter spécifiquement les rejets du Pôle de Santé.

L’après-midi, le SIBA avait invité les habitants et usagers pour 6 ateliers sur l’urbanisme, la gestion durable des espaces communaux, les travaux maritimes, l’antifouling, la qualité des eaux de baignade, l’eau et la santé. Ces ateliers ont accueilli entre 20 et 100 personnes. Certains étaient l’occasion de sensibiliser sur les micropolluants et d’aborder les solutions pour en diminuer la présence, par exemple, notre consommation de médicaments et son empreinte dans les eaux. Pour sensibiliser les professionnels de santé, plusieurs démarches ont été mises en place : le SIBA a organisé 3 soirées d’information et de sensibilisation, réunissant jusqu’à 80 participants. Également, des supports de communication faisant le lien entre préservation de l’environnement et récupération des médicaments non utilisés (chevalet, affiche, tampon) ont été développés.

Tous les comptes rendus sont disponibles sur : www.eauenpartage.fr/edition2019/

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