Eaux

Préserver la santé des baigneurs

Publié le 23 Aout 2019
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Préserver la santé des baigneurs @ GRAINE Aquitaine

A la saison estivale, ceux qui se lèvent tôt peuvent les voir courir sur les plages landaises armés de seaux et de flacons pour remplir leurs précieux échantillons d’eau de mer. Ce sont les agents du Laboratoire des Pyrénées et des Landes. Ils sont là pour s’assurer que les baigneurs puissent nager sans risquer ni irritation des yeux, ni gastro-entérite ni otites…

Toutes ces affections peuvent être causées par une pollution invisible de l’eau de mer. Elles sont pour la plupart bénignes, mais peuvent gâcher les vacances. Le contrôle des eaux de baignade constitue à chaque saison estivale un enjeu sanitaire prioritaire, afin de garantir aux usagers une protection optimale. C’est l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine qui est en charge de ce suivi. « Nous contrôlons la qualité bactériologique de l’eau, pour nous assurer que l’eau ne soit pas chargée en germes pathogènes susceptibles d’entraîner certaines maladies comme les gastro-entérites, les otites, conjonctivites » explique Bernard Laylle, ingénieur en chef du génie sanitaire, à la Délégation Départementale des Landes de l’ARS.

Certaines communes balnéaires choisissent d’organiser un contrôle plus fréquent. C’est le cas dans le département des Landes dont les eaux océanes et lacustres font l’objet d’un double contrôle, l’un obligatoire par les services de l’Etat, l’autre complémentaire, géré par le Syndicat Mixte de Gestion des Baignades Landaises (SMGBL). Au total, deux prélèvements hebdomadaires sont opérés durant l’été pour cette autosurveillance. Les résultats sont affichés sur les postes de secours des plages surveillées, en mairie et dans les offices de tourisme. Cela permet à la commune d’être plus réactive en cas de pollution et d’interdire les baignades qui pourraient être contaminées. « Dans le cadre de l’autosurveillance, le syndicat réalise pendant la saison environ 650 analyses bactériologiques dans le département, réparties sur 63 plages dont 43 à l’océan et 17 en lac ainsi qu’un suivi visuel de la présence éventuelle de cyanobactéries, pouvant donner lieu à analyses, en complément de la recherche effectuée deux fois par saison par l’ARS », précise Julien Lauqué, directeur du SMGBL, avant d’ajouter « les prélèvements réalisés servent tout d’abord à rechercher des bactéries témoins de contamination fécale : Escherichia coli et entérocoques intestinaux. Leur présence prouve la contamination des zones de baignade par des eaux usées et traduit la probabilité de présence de germes pathogènes. Les origines peuvent être diverses : débordements des réseaux d’eaux usées, rejets de station d’épuration ou de ruissellement sur les sols lorsqu’il pleut abondamment. »

Dans les Landes, c’est le Laboratoire des Pyrénées et des Landes qui a obtenu le marché à la fois dans le cadre des analyses réglementaires et complémentaires. « Les prélèvements commencent au lever du soleil, en respectant le délai maximum de 6 heures pour que l’échantillon arrive au labo. Et nous faisons jusqu’à 15 plages par jour… les résultats des analyses spécifiques à l’autosurveillance sont disponibles en 5 h depuis cette année » explique Karine Bloyet, agent du Laboratoire. Voilà pour les raisons de leur course matinale…

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