Eaux

REGARD : un projet pour réduire les micro-polluants de la métropole bordelaise

Publié le 12 Février 2016
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Fiche - Projet Regard

REGARD est un programme de recherche, porté par Bordeaux Métropole et coordonné par le LyRE, Centre Recherche et Développement de Lyonnaise des Eaux à Bordeaux,. Il a été sélectionné par l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques et les Agences de l’eau, dans le cadre de l’appel à projet national du ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie. Le programme a pour objectifs la protection et l’amélioration de la qualité de l’eau des milieux naturels de l’agglomération bordelaise. La 1ère phase de diagnostic et de hiérarchisation des risques doit se terminer à l’automne 2016. Explications avec Mélodie Chambolle, directrice adjointe du LyRE.

Les sources de micro-polluants en milieu urbain sont multiples : ruissellement des eaux de pluie, pratiques domestiques, activités industrielles et artisanales, établissement de soins, etc. Le défi relevé par R.E.G.A.R.D. est de proposer une vision globale et intégrée de ces flux de micro-polluants à l’échelle de Bordeaux Métropole. Le but est d’aider la collectivité à orienter ses choix et à déterminer la meilleure stratégie de lutte contre ces pollutions en lui permettant d’atteindre les objectifs de la Directive Cadre sur l’Eau.

Un diagnostic technico-socio-économique des sources de micropolluants
Le projet vise à caractériser la pollution de quatre sources d’émission (pluviale, domestique, industrielle et hospitalière) étudiées en parallèle, à proposer une hiérarchisation des risques sur la qualité des milieux aquatiques et enfin à tester et évaluer des actions de réduction des impacts (comme des mesures comportementales, organisationnelles ou de traitement).

Concrètement, dans la première phase du projet coordonné par le LyRe, un grand nombre de micro-polluants organiques et métalliques sont recherchés sur une soixantaine de sites : dans les eaux pluviales, les eaux usées d’origine domestique, hospitalière et industrielle, les eaux usées brutes, traitées et les boues de station d’épuration, ou encore dans le milieu naturel. Des analyses biologiques in vitro et in vivo sont en ce moment en cours avec les laboratoires publics, comme EPOC et l’INERIS. En parallèle, des études sociologiques et des enquêtes d’usages permettront d’identifier les leviers d’actions possibles au niveau de chaque source. La deuxième phase du projet sera consacrée à la mise en œuvre d’un plan de réduction des émissions.

Un plan d’actions innovant en direction du grand public
R.E.G.A.R.D. réalise en parallèle une médiation scientifique de grande ampleur auprès du grand public afin que les résultats pénètrent la société et ne restent pas cantonnés au milieu de la recherche ou des professionnels de l’eau. Deux animations numériques de participation citoyenne, à Cap Sciences, nommées « living labs », permettront notamment de sensibiliser le grand public tout au long de l’étude.

www.onema.fr/Appel-a-projets-Micropolluants-dans-les-milieux-aquatiques
www.bordeaux-metropole.fr/actualite/regard-le-living-lab-de-cap-sciences-au-service-de-la-qualite-de-l-eau
www.cap-sciences.net/au-programme/atelier-127%C2%B0-diy/regard-un-living-lab-abrite-au-127%C2%B0.html
www.le-lyre.fr

Informations sur la Directive cadre sur l’eau :
www.eaufrance.fr/comprendre/la-politique-publique-de-l-eau/la-directive-cadre-sur-l-eau

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