Eaux

SIBA : un œil sur le Bassin

Publié le 28 Aout 2015
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Sabine Jeandenand, directrice du SIBA, entourée de son équipe de marins ©SIBA

Le bassin d’Arcachon, c’est un petit bout du monde gâté par la nature, un territoire hybride, mouvant, où l’on respire au rythme des marées. Où l’eau est au centre de toutes les activités et des préoccupations. Le Syndicat Intercommunal du Bassin d’Arcachon (SIBA), syndicat mixte regroupant les 10 communes riveraines, est chargé de sa protection. Portrait avec sa directrice, Sabine Jeandenand.

Se jeter dans les eaux marines du ponton d’une cabane tchanquée mille fois photographiée, observer la géométrie rigoureuse des parcs ostréicoles ou s’attarder devant la spectacle des poules d’eau noires de l’Ile aux oiseaux… Avant de s’offrir un dernier bonheur en dégustant des huîtres, tout cela est encore possible… Même si, en presque un siècle et demi, la lagune désertique du Bassin d’Arcachon s’est métamorphosée : explosion démographique, paradis pour touristes, etc. Si le phare du Cap Ferret veille sur le Bassin, le Syndicat Intercommunal du Bassin d’Arcachon ou SIBA, lui, veille sur la qualité de ses eaux, l’or bleu de ce développement. Il observe, analyse, anticipe, accompagne les évolutions et communique pour faire émerger une prise de conscience positive des usagers. La qualité de cette ressource n’est pas un acquis, c’est un combat quotidien.

L’ambition première du SIBA est de conserver intactes les eaux du Bassin d’Arcachon. Ses missions :  la collecte et le traitement des eaux usées pour les rendre « acceptables pour la nature » avant de les rejeter via le wharf dans l’océan ; la promotion touristique du Bassin ; son développement numérique ; l’entretien de l’hydraulique du Bassin. Partout où coule l’eau, dans ses moindres replis, qu’elle glisse du ciel, s’échappe d’un jardin privé et se mélange au Bassin, le SIBA s’aventure et imagine de nouvelles solutions. Par exemple, dans ses compétences, le Service Intercommunal d’Hygiène et de Santé du SIBA a en charge le conseil, le contrôle technique et administratif des règles d’hygiène par délégation du Ministère de la santé, reprenant les compétences du service Santé et environnement de l’Agence Régionale de Santé Aquitaine (voir ARS Nouvelle-Aquitaine).

Mais il va plus loin qu’un service d’hygiène classique. De mai à septembre, ses techniciens effectuent des prélèvements d’eau tout autour du Bassin. Si une plage montre quelques traces de contamination bactérienne qui restent dans les normes, le SIHS lance simultanément des investigations supplémentaires (contrôle et prélèvement) pour déterminer l’origine de ce signal faible. Le SIBA se mobilise alors pour apporter les remèdes. Concrètement, il peut réaliser des travaux pour dévier les eaux de ruissellement chargées en bactéries, vers le réseau d’eaux usées. De même, dans l’instruction des permis de construire et de lotir, le Service Hygiène du SIBA impose l’infiltration des eaux pluviales sur les parcelles pour éviter les transferts dans le Bassin. Sans parler du réseau de surveillance dédié aux pesticides (réseau REPAR) mis en place en avril 2010 et le lancement de REMPAR contre les micropolluants des eaux usées et des eaux pluviales. « L’idée est de mieux connaître l’impact de nos modes de vie pour adapter sans cesse les mesures de gestion en conséquence et proposer des actions de réduction à la source », souligne Sabine Jeandenand.

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