Air intérieur

Bricolage et amiante : que faut-il savoir ?

Publié le 11 Juillet 2014
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Si, en raison du caractère cancérigène de ses fibres, l’usage de l’amiante a été totalement interdit en 1997, il reste présent dans de très nombreux bâtiments construits avant cette date. Il convient donc de s’en protéger lorsqu’on envisage des travaux de bricolage. Le point avec Sabine Hautreux, ingénieur sanitaire à la direction de la santé publique de l’Agence Régionale de Santé Aquitaine.

Pourquoi est-il fortement déconseillé de faire soi-même des travaux sur des matériels susceptibles de contenir de l’amiante ?

 Très fine, la fibre d’amiante est invisible à l’œil nu. Elle peut donc pénétrer l’appareil respiratoire en profondeur et entraîner de graves maladies respiratoires. Sans formation spécifique, il est difficile de savoir intervenir sur des matériaux en limitant au maximum la libération de fibres d’amiante et donc leur inhalation. De plus, les fibres d’amiante se déposant sur les surfaces environnantes, les risques peuvent persister après l’intervention.

Comment déceler l’amiante ?

Différents matériaux peuvent contenir de l’amiante, qu’il s’agisse des couvertures en fibrociment (plaques et ardoises), des canalisations ou des faux-plafonds. On en trouve également dans les colles de carrelage, les enduits, les peintures, les dalles vinyle ou les plâtres… Avant d’envisager des travaux de bricolage, il faut commencer par vérifier si les matériaux concernés en contiennent. Pour les logements achetés après le 1er septembre 2002, un diagnostic amiante est fourni lors de la vente. Il s’agit d’un repérage qui ne porte que sur les parties visibles. En cas de travaux, ce repérage nécessite d’être complété pour identifier les matériaux non accessibles sur la zone concernée : colle sous carrelage, plâtre sous la tapisserie… Il convient donc de faire appel à un professionnel (liste en fin d’article).

Quelles précautions prendre ?

Il faut savoir qu’entreprendre des travaux sur des matériaux susceptibles de contenir de l’amiante engage une responsabilité. Le cas échéant, il est essentiel de se protéger en portant des équipements adaptés : combinaison, gants jetables et un masque respiratoire filtrant à usage unique, de protection FFP3 et d’éviter la formation de poussière en humidifiant les matériaux, en évitant les jets sous pression. Il faut également manipuler ceux-ci avec précaution afin d’éviter les chocs et éviter l’utilisation de scies circulaires, perceuses et autres outils mécaniques. Les poussières devront ensuite être essuyées avec un chiffon humide qui sera jeté avec les autres déchets. Bien entendu, les déchets doivent être éliminés conformément à la réglementation en vigueur, via des filières adaptées. Pour trouver un lieu d’élimination près de chez soi, il faut interroger sa commune, ou contacter l’ADEME (www.sinoe.org). La meilleure des précautions restant de faire appel à des professionnels certifiés.

 

Liste des professionnels à contacter :

AFNOR certification 

Qualibat

Sites utiles :

www.sinoe.org

Guide des préventions liées à l’amiante : www.ecologique-solidaire.gouv.fr

 

 

 

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