Dans le cadre de son agenda 21 et de son plan climat, le Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques a arrêté une stratégie visant à réduire les consommations et dépenses énergétiques de ses bâtiments. Au sein de cette réponse aux enjeux énergétiques et climatiques va être également instauré une démarche transversale autour d’un travail collaboratif avec ses responsables et ses agents. Explications avec Jacques Suberbie, Chef de pôle à la Direction des Bâtiments départementaux.
Quelle méthode avez-vous mis en place pour accompagner cette nouvelle stratégie?
Le département s’engage dans une démarche d’optimisation énergétique de son patrimoine. Une analyse énergétique permanente de 56 bâtiments administratifs du Conseil Général, est en cours de réalisation pour les deux ans à venir. Trois collèges sont également concernés, à titre expérimental. Nous avons mis en place un système de monitoring qui assurera le suivi énergétique et le pilotage des bâtiments les plus énergivores. La mise en place de tableaux de bord de toutes les consommations permettra à la fois de mesurer les consommations mais aussi d’amener nos agents à une autre démarche. Cela doit servir de base pour discuter et échanger sur les pratiques de travail. Il y aura un référent par bâtiment, « un éco-agent ». C’est vraiment une démarche transversale, qui n’a pas pour unique objet la réduction des consommations énergétiques mais qui va être le point de départ pour multiplier des actions et les étendre à l’ensemble des services.
Quels sont les autres axes à venir ?
Une fois que nous aurons vérifié le bon fonctionnement de toutes les installations, nous allons progressivement intégrer d’autres objectifs, comme la notion de confort thermique, les bonnes pratiques d’entretiens des locaux, avec des produits non polluants (un livret existe déjà), la qualité de l’air intérieur, … L’idée, c’est de donner l’assurance aux agents que leur parole soit prise en compte, à travers cet aspect participatif où ils apporteront leur expertise d’usage, leur connaissance des besoins spécifiques à leur métier, et de faire avancer progressivement les pratiques sur tous les aspects durables d’un bâtiment et pas seulement énergétiques. C’est aussi en aidant les acteurs à s’approprier les actions, qu’on va pouvoir les enrichir et faciliter leur concrétisation. C’est une co-construction qui contribue aussi à la responsabilisation des futurs « éco-agents ».
