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Les enquêtes environnementales suite aux intoxications au monoxyde de carbone

Publié le 08 Novembre 2013
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L’ARS Aquitaine réalise des enquêtes environnementales afin de déterminer les causes d'une intoxication@Fotolia

Dans le cadre des intoxications au monoxyde de carbone survenues dans l’habitat ou dans des établissements recevant du public, l’Agence Régionale de Santé Aquitaine réalise des enquêtes environnementales afin de déterminer les causes de « l’accident » et de les traiter. Explications avec Fabienne Jouanthoua, ingénieur d’études sanitaires à l’ARS, délégation de la Gironde, sur cette procédure.

Quelles sont les modalités d’intervention ?

Le système de surveillance des cas d’intoxications repose sur un dispositif de déclaration à l’Agence Régionale de Santé d’une intoxication au monoxyde de carbone (CO) par tout déclarant (pompiers, services d’urgence, médecins, centre anti-poison…) en ayant connaissance. L’enquête environnementale est réalisée, dans la mesure du possible, dans les meilleurs délais et le plus rapidement possible dans le cas où les occupants sont encore sur les lieux.

Quels sont les points contrôlés et l’objectif ?

Ces enquêtes visent à décrire les circonstances de l’accident et à identifier la source de monoxyde de carbone afin de supprimer les risques d’intoxication et d’éviter les récidives. On contrôle notamment la mise en œuvre de l’entretien de la chaudière, la conformité de l’évacuation des gaz de combustion (présence d’une boîte à suie, tirage, hauteur de cheminée, …), les ventilations du local où est installé l’appareil à combustion, la ventilation générale du logement, l’identification des risques de contre-tirage (cheminée, hotte, …), Ensuite, le technicien établit un rapport avec, si nécessaire, la  prescription de travaux dont la mise en œuvre est suivie par l’ARS jusqu’à son terme.

Que deviennent les résultats de l’enquête ?

Les renseignements collectés lors des enquêtes environnementales sont saisis dans la base de données SIROCO (Système d’information du réseau d’observatoire du CO). C’est à partir de ces données que le dispositif de surveillance peut alerter sur l’évolution des facteurs de risques et permettre au ministère chargé de la santé d’orienter les actions de prévention. A titre d’exemple, le système de surveillance a permis d’alerter sur la fréquence des intoxications dans des lieux de culte et d’adapter les messages de prévention par la Circulaire du 4 septembre 2006. En 2012, nous avons relevé 45 intoxications au monoxyde de carbone en Aquitaine.

Dépliant de prévention des intoxications au monoxyde de carbone : www.inpes.sante.fr

Circulaire du 4 septembre 2006 : www.sante.gouv.fr

 

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