Petite enfance

Pessac : des crèches bientôt labellisées

Publié le 16 Octobre 2015
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Les bébés passent en moyenne 90% de leur temps dans des lieux clos. Mettre son enfant dans une crèche qui prend soin de la qualité de l’air intérieur, beaucoup de parents en rêvent ! C’est possible dans la commune de Pessac qui, depuis 3 ans, s’est lancée dans une démarche de nettoyage sain. Rencontre avec Madame Godet, directrice de la crèche pilote « Serpentine », Nadège Baleix Mathé, coordinatrice Petite Enfance au CCAS et Patricia Gau, adjointe au maire.

C’est en 2012 que tout a commencé avec une démarche expérimentale mise en place sur un site pilote de la Ville de Pessac, la crèche Serpentine. « Nous sommes infirmières et nous étions sensibles aux impacts sur la santé humaine des pollutions de l’environnement, tant pour les enfants, plus vulnérables aux risques, que pour les agents d’entretien, fortement exposés lors de la manipulation des produits » explique la directrice. Ce projet, qui s’intègre dans le plan d’actions Agenda 21 et le Contrat de Solidarité, s’est déroulé en différentes étapes avec l’association Habitat Santé Environnement (HSEN). Après un diagnostic sur les produits et méthodes utilisés, le recensement des surfaces à nettoyer pour une évaluation des besoins réels, le personnel a été sensibilisé et formé aux méthodes d’entretien alternatives. Par la suite, des protocoles communs à l’ensemble des structures petite enfance gérées par le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) ont été élaborés avec l’équipe des directrices.

« La difficulté dans les crèches, c’est la désinfection, souligne Nadège Baleix Mathé : rappelons que les crèches se trouvaient à l’origine au sein des structures soignantes.  Pendant des années, nous étions calés sur des normes d’hygiène hospitalière, avec l’idée d’une chasse au microbe quotidienne et implacable combinée à l’obsession de l’eau de javel. C’est plus de 50 ans d’histoire qu’il faut réinventer ! C’est difficile en termes d’habitudes et de communication. Il faut travailler sur de nouveaux rythmes… ».

Aujourd’hui, la dynamique est lancée dans l’ensemble des structures collectives. Une centaine de personnes ont été formées ; il reste à finaliser le cahier des charges pour l’appel d’offre sur l’achat de produits adaptés. Sans compter également l’attention portée, pour les opérations de rénovation, aux peintures, matériaux peu émissifs. « C’est un tout, nous nous interrogeons sur l’ensemble des sources potentielles de pollution. Pour la suite, nous envisageons de former les 350 assistantes maternelles indépendantes et les 42 salariées des crèches familiales » précise Nadège Baleix Mathé.  Reste à valoriser cet engagement et à le communiquer de manière positive, notamment auprès des parents. « Le CCAS a entamé des démarches pour obtenir le label écolo-crèche, qui repose sur un référentiel commun national » se réjouit Patricia Gau.

www.pessac.fr

www.hsen.org

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