Pesticides

Communes et pesticides : EPIDOR publie son enquête

Publié le 17 Novembre 2017
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L'enquête est consultable en ligne © EPIDOR

En 2016, au titre de la Réserve de biosphère du bassin de la Dordogne, EPIDOR a lancé une enquête auprès de toutes les communes de ce bassin versant afin de bien comprendre l’évolution des usages phytosanitaires communaux, en vue d’un accompagnement à la mise en œuvre de pratiques alternatives. Il s’agit d’analyser les freins, les limites et les contraintes perçus ou vécus par ces 1500 communes, engagées ou non dans une charte. Les résultats sont parus et sont consultables sur Internet.

137 communes (soit 9%) ont répondu au questionnaire en ligne envoyé par EPIDOR. L’échantillon – 96 communes engagées dans une démarche de réduction des pesticides et 41 non engagées – a été considéré comme statistiquement représentatif du bassin de la Dordogne. Deux questionnaires différents étaient proposés correspondant à ces deux situations. Les résultats ont permis de recenser les démarches exemplaires et des retours d’expériences positifs qui pourront servir à d’autres communes du bassin.

Communes engagées : points clés et points de blocage

Le désherbage manuel, adopté par 87% des communes, est de loin l’alternative aux produits chimiques la plus répandue sur le bassin de la Dordogne. La moitié des communes engagées dans la suppression des pesticides déclarent être devenues « zéro pesticide » en 1 an. Pour plus de la moitié d’entre elles, ces changements de pratiques n’ont pas représenté de surcoût. Parmi les points de blocage, l’acceptation de la végétation spontanée par les habitants est le plus cité, suivi des manques de moyens, financiers, humains ou de formation.

Communes non engagées : quels sont les freins ?

Pour les communes qui ne sont pas encore inscrites dans la démarche, ce sont majoritairement des freins techniques qui sont évoqués. Viennent ensuite les freins économiques et la crainte de non-acceptation de la population. Ces communes choisissent les produits essentiellement en fonction de leur efficacité et prennent très peu en compte leur toxicité vis-à-vis de l’environnement et de la population.

Perspectives : communiquer et informer sur les enjeux de santé

L’enquête laisse à penser qu’il y a un intérêt fort à communiquer sur les avantages de la végétation spontanée en ville mais aussi à rappeler aux populations que nous pouvons accompagner leur démarche (choisir les plantes introduites, gérer les espaces de végétation spontanée, alterner les espaces ; les grands principes de la gestion différenciée). Plus globalement, il ressort de l’enquête la nécessité d’engager un travail de sensibilisation et de pédagogie autour des démarches de réduction des pesticides, au bénéfice de la santé humaine et de l’environnement. Les communes ont d’ailleurs exprimé des besoins en formation et davantage d’information notamment sur les produits naturels alternatifs.

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