Pesticides

« Sortir des pesticides 47 » : les atouts du collectif

Publié le 26 Juillet 2019
A+ A-
On visite, les échanges sont très riches © Au fil des Séounes

Créé en 2016, le groupe « Sortir des pesticides 47 » tire sa force du collectif. Il s’était donné comme objectifs de faciliter la mise en œuvre du Zéro Pesticide obligatoire pour les collectivités et les autres établissements en Lot-et-Garonne mais aussi de soutenir les agriculteurs et les citoyens dans la transition vers des pratiques plus respectueuses de la santé et de l’environnement. Premier bilan avec Pauline Olivieri, animatrice au sein de l’association Au fil des Séounes.

Qui sont les acteurs impliqués ?
Le collectif a été créé en 2016 sous l’impulsion de nombreux acteurs du territoire sensibles aux problèmes des pesticides et rassemblés à l’occasion d’une Marche Internationale contre Monsanto à Agen. Il rassemble aujourd’hui des associations telles que Agir pour le Vivant, le Conservatoire Végétal Régional d’Aquitaine, le comité Vigilance OGM, Shepherd Agenais, Générations Futures 47, l’Abeille Gasconne et Horizon Vert, les magasins Biocoop Prévert, Biocoop Gaïa et Biocoop Saint-Pardoux et le groupe Europe Ecologie les Verts. Le collectif est animé par l’association Au Fil des Séounes, qui en fait également partie.

Quelles sont les actions en direction des communes ?
Depuis le 1er janvier 2017, les communes n’ont plus le droit d’utiliser de pesticides pour l’entretien des espaces verts. L’évolution des pratiques doit passer par différentes actions (désherbage alternatives, techniques préventives comme le paillage, revêtements…), et surtout un changement de perception de la flore appelée fréquemment « mauvaise herbe ». Nous avons donc travaillé ensemble pour imaginer des actions répondant aux besoins des communes pour réussir cette transition. En effet, certaines, mal préparées ou mal informées, connaissent de nombreuses difficultés. Deux fois par an, nous organisons des rencontres avec des élus et des techniciens pour un échange de bonnes pratiques. C’est très concret : on y parle de gestion différenciée, d’approche systémique, d’outils, de ce qui marche, de ce qui rate, des avancées de chacun, notamment sur les cimetières et les terrains de sport, pour commencer à chercher des solutions. On visite ces lieux et les échanges sont très riches. Depuis 2016, nous avons organisé 5 rencontres.

Et pour le grand public ?
Nous organisons chaque année une soirée conférence-débat qui rassemble environ 300 personnes. Après le neurobiologiste Olivier Kah l’année dernière sur les perturbateurs endocriniens, c’est au tour de Marc Dufumier, enseignant-chercheur français et expert international en agronomie d’être invité, à Foulayronnes le 3 mai. Nous organisons également 6 ou 7 séances de ciné-débat par an avec des films comme « Bye Bye Pesticides », « Zéro Phyto, 100% BIO », « Les Sentinelles » qui attirent entre 30 et 80 spectateurs suivant le lieu de projection. Ces événements fonctionnent très bien ; la mobilisation est liée à la force du collectif, dans lequel chacun active son réseau. Nous sommes bien sûr présents et actifs lors de la Semaine pour les Alternatives aux Pesticides et nous avons également récemment créé une campagne d’affichage « Zéro Phyto » en partenariat avec le SMAVLOT, disponible en prêt gratuit pour les communes de la Vallée du Lot seulement.

Toutes les informations sur le collectif :
aufildesseounes.jimdo.com/consommation-responsable/collectif-sortir-des-pesticides-47

Les articles suivants peuvent vous intéresser