Lancé à titre expérimental en janvier 2022 dans le département de la Corrèze, le numéro vert connaît un démarrage par phases progressives. Afin de soutenir la dynamique territoriale autour de l’initiative, les opérateurs prévoient une campagne de communication médias, relancent l’animation du réseau et proposent désormais un contact par mail. Le numéro vert vise à aborder en toute sérénité les questions que peuvent se poser de futurs ou jeunes parents et à les guider vers un mode de vie plus sain durant les premiers 1000 jours.
Lorsqu’un bébé nait, les tentations sont nombreuses : le biberon dernier cri, le mobilier, les jouets, les peluches, les sorties de bain, les vêtements, les couches… Comment faire les bons choix ? Sur le papier, l’initiative a tout pour plaire : une plateforme téléphonique pour répondre à toutes les interrogations sur les polluants de l’environnement intérieur de bébé (ustensiles de cuisine, réchauffage des plats, biberons, textiles et lessives, jouets, cosmétiques et hygiène, labels de confiance…) et proposer des solutions. Après quelques mois de fonctionnement, parmi les appels enregistrés, Ragnar Weissmann de l’association OSE, porteur du projet, a pu noter quelques questions récurrentes : « Les chaussures, peut-on les prendre de la seconde main ? Au niveau des jouets, comment choisir ? Comment faut-il nettoyer les jouets ? A quelle température faut-il nettoyer les vêtements des bébés ? Est-ce que 30° c’est suffisant ? Faut-il plutôt laver à 60° ? Faut-il éviter certaines lessives ? ».
Si les enjeux sont clairement identifiés par les futurs et jeunes parents, le numéro vert n’a pas trouvé un rythme de croisière suffisant face à la hauteur des enjeux, estiment Ragnar Weissmann et Jennifer Oses de POLLENS, partenaire du projet. Pourtant, l’initiative a été largement diffusée auprès des acteurs locaux, qui affichent et diffusent les informations (maternités, PMI, crèches et multi-accueil, centre d’action sociale, communes, communautés de communes, agglomérations etc.).
Pour dynamiser et diffuser plus largement la démarche, lancée en janvier dans le cadre de la Stratégie Régionale Petite Enfance de l’ARS Nouvelle-Aquitaine, plusieurs actions vont être mises en œuvre. « Campagnes de communication auprès de la presse régionale, animation de la communauté avec des webinaires pour créer une dynamique territoriale, et assurer la promotion de ce numéro auprès des professionnels de santé, de la petite enfance et du secteur social (infirmières, sages-femmes, gynécologues, puéricultrices, collectivités, …). Et surtout, l’ouverture d’une adresse mail. Même si le sujet n’est pas tabou, je pense que l’oral peut être pour certaines personnes un frein. L’écrit pourrait lever ces barrières liées à la timidité et permet plus de liberté quant aux horaires » estime Ragnar Weissmann.
