Petite enfance

Produits chimiques : l’AHI 33 protège les femmes enceintes

Publié le 10 Octobre 2014
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Certains produits chimiques peuvent avoir un effet direct sur le déroulement de la grossesse©Fotolia

Face aux risques chimiques, se pose la question de la protection des femmes enceintes. Pour assister les entreprises, l’AHI 33, Service de Santé au Travail, a créé une unité de surveillance biologique de l’exposition aux agents chimiques placée sous la responsabilité d’un médecin toxicologue, le Docteur Yves Goujon.

L’AHI33 est un des deux principaux services de santé au travail dont les 88 médecins accompagnent 27 000 entreprises, pour environ 270 000 salariés. En complément du suivi médical des salariés, l’AHI 33 accompagne les entreprises dans leur évaluation des risques et les aide à définir des actions de prévention. Ainsi, en lien direct avec les médecins du travail, l’AHI 33 dispose d’une équipe pluridisciplinaire composée d’intervenants en prévention des risques professionnels (ergonomes, métrologues, techniciens en hygiène et sécurité, psychologue et toxicologue) et également d’infirmières et d’assistantes en santé travail.

Dans ce cadre, Evaltox est le département de toxicologie professionnelle de l’AHI 33 qui s’intéresse aux agents chimiques utilisés par des professionnels afin de prévenir les atteintes à la santé, avec notamment un axe lié aux expositions des femmes enceintes. « Les femmes doivent être informées des effets nocifs des produits chimiques avec lesquels elles peuvent être en contact, car certains peuvent avoir un effet direct sur le déroulement de la grossesse ou le développement du fœtus. Certains produits agissent dès les premières semaines de grossesse : il faut donc interroger son médecin du travail au plus tôt, de préférence avant le début de grossesse, afin de savoir s’il existe des risques et de connaître les mesures de prévention à suivre » précise Yves Goujon. Et de nombreux métiers sont en effet exposés à des substances chimiques qui peuvent se retrouver dans l’organisme des salariés : 149 agents chimiques au total sont classés toxiques pour la reproduction et 118 sont suspects.

Cela concerne notamment les entreprises qui utilisent des solvants organiques ou des métaux comme par exemple les pressings, la peinture en bâtiment, la mécanique, ou les milieux de soin, avec par exemple les infirmières qui manipulent les traitements anti-cancéreux… « Nous intervenons sur prescription du médecin du travail. Les mesures des niveaux d’exposition sont réalisées d’abord par des prélèvements dans l’air (métrologie atmosphérique), puis complétés si besoin par des prélèvements urinaires ou sanguins (biométrologie). Le médecin du travail pourra ensuite conseiller un maintien au poste de la salariée enceinte, un reclassement ou une adaptation du poste de travail selon les résultats de l’évaluation », précise Yves Goujon. Des plaquettes de prévention sont également remises directement par le médecin du travail aux salariés et aux responsables d’entreprises.

INRS : www.inrs.fr

www.ahi33.org

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