Sols, nature, jardins

Ambroisie en Dordogne : la lutte continue

Publié le 25 Novembre 2016
A+ A-

Avec pas moins de 150 communes concernées par l’invasion de l’ambroisie, une plante hautement allergisante, le département de la Dordogne est le plus touché en ex-Aquitaine. Les foyers s’intensifient et la quantité de pollens dans l’air de certaines zones a augmenté. Un arrêté préfectoral est en cours de réflexion, en cohérence avec celui du département limitrophe de la Charente, ce en vue de lutter contre l’ambroisie et d’empêcher la poursuite de sa propagation. Les explications avec Gaëlle Guyot, de la FREDON, Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles Aquitaine.

La dernière réunion organisée en mai 2016 à Coulounieix-Chamiers en Dordogne, par la Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles Aquitaine (voir FREDON Nouvelle-Aquitaine) et l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine, visait à établir l’état des lieux sur la présence de l’ambroisie dans le département. Le constat est sans appel : des foyers de plus en plus nombreux en zones agricoles et le long des routes sont identifiés et constituent les premiers cas de résistance au désherbage sélectif. Un constat auquel s’ajoute le résultat de la campagne de surveillance 2015 (capteurs de Mareuil) par le RNSA : la quantité de pollens dans l’air a augmenté et atteint localement le même niveau qu’en Rhône–Alpes, région la plus touchée en France. Le développement de l’ambroisie à feuilles d’armoise progresse, amplifiant le risque allergique. Afin d’organiser la prévention, un arrêté préfectoral a été envisagé en Dordogne, à l’image de celui du département de la Charente, qui rend obligatoire un plan de lutte collective de destruction de l’ambroisie.

Déclinées selon plusieurs axes, différentes actions ont été envisagées par l’ensemble des acteurs concernés (collectivités territoriales, propriétaires, gestionnaires de voiries, professionnels de santé, agriculteurs, associations), acteurs dont la multiplicité peut s’avérer un frein pour lutter efficacement contre l’ambroisie. « La mobilisation coordonnée de tous ces acteurs est fondamentale. Lors de la réunion, la FREDON Aquitaine a proposé d’identifier et de former des référents intercommunaux locaux selon les milieux. Nous allons également harmoniser les documents de signalement avec le CBNSA et la Chambre d’agriculture de la Dordogne et continuer à sensibiliser les acteurs concernés pour relever ce défi de la lutte contre la prolifération de l’ambroisie et ses impacts sanitaires » explique Gaëlle Guyot, chargée de mission à la FREDON. Elle ajoute : « Pour limiter la reproduction et l’expansion de cette espèce, les plants d’ambroisie doivent être systématiquement détruits avant la floraison mi-juillet et avant la grenaison mi-août en prenant les précautions nécessaires (masques, gants…). Suivant le type de milieu concerné – surface agricole, bords de route, zone de chantier – la destruction de la plante peut se faire par arrachage, tonte ou d’autres techniques culturales comme le déchaumage. En définitive, il n’existe pas une solution unique mais des solutions complémentaires. »

www.fredon-aquitaine.fr
www.cbnsa.fr
www.ofsa.fr/ambroisie
www.ars.aquitaine-limousin-poitou-charentes.sante.fr

Les articles suivants peuvent vous intéresser