Une plateforme Internet participative grand public de lutte contre la prolifération de l’ambroisie en Aquitaine est lancée depuis septembre 2014. En quelques clics, vous pouvez désormais signaler la présence de l’ambroisie, cette plante allergisante en progression constante. Mode d’emploi avec Aurélien Caillon, chargé de mission au sein du Conservatoire National Botanique Sud Atlantique (CBNSA).
L’ambroisie est une plante sauvage, envahissante (particulièrement dans le Lot-et-Garonne et dans le Périgord où de nombreux foyers sont signalés) qui libère, d’août à septembre, un pollen fortement allergisant pouvant provoquer asthme, problèmes respiratoires ou conjonctivites. Les institutions se sont donc mobilisées pour lutter contre cette plante. Financée par l’Agence Régionale de Santé Aquitaine (voir ARS Nouvelle-Aquitaine) et fruit de la collaboration entre la Fédération REgionale de Défense contre les Organismes Nuisibles, le Réseau National de Surveillance Aérobiologique et le Conservatoire Botanique National Sud-Atlantique, une plateforme participative permet à chaque Aquitain, particulier, professionnel, botaniste amateur, de signaler des plants d’ambroisie sur le territoire. Cette plateforme est hébergée sur le site internet de l’Observatoire de la Flore Sud-Atlantique (OFSA). « On peut désormais signaler de l’ambroisie sur une parcelle, une commune, renseigner des informations comme le stade de la plante ou la gestion pratiquée sur la parcelle, intégrer une photo, avec un contrôle de chaque donnée par un botaniste du conservatoire », explique Aurélien Caillon. Les observateurs sont en effet contactés par un botaniste pour vérifier les données. Pour aider le particulier à s’y reconnaître, des fiches sont à disposition, notamment pour présenter les différentes espèces d’ambroisie qui commencent à apparaître.
Concrètement, la plateforme, conjuguée à toutes les données que centralise le CBNSA, restitue ensuite les informations sous forme de cartes de prévision du risque allergique à l’ambroisie en saison pollinique. Les rapports cartographiques sont fournis aux partenaires, ainsi que la gestion pratiquée, pour pouvoir agir plus rapidement et plus efficacement dès que des plants d’ambroisie sont repérés sur le territoire régional. A travers cette plateforme participative, mise en place dans le cadre du PRSE2, il s’agit de « mieux coordonner et mobiliser le grand public aux côtés des acteurs de la lutte contre l’ambroisie, pour endiguer sa prolifération », souligne Aurélien Caillon.
Plateforme participative : ofsa.fr
