Risques émergents

L’EID Atlantique vient à la rencontre des communes du Bassin d’Arcachon

Publié le 06 Octobre 2017
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80% des gîtes se trouvent sur le domaine privé et que 80% de ces gîtes sont éliminables©tous droits réservés www.yanngautreau.fr

L’année 2016 a été marquée par la progression de l’implantation en Gironde du moustique-tigre (Aedes albopictus), détecté sur 28 communes. Dans le cadre de son Contrat Local de Santé, la Communauté d’Agglomération du Bassin d’Arcachon Sud (COBAS), en partenariat avec l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine, a proposé une journée technique de sensibilisation et d’information sur ce moustique, en direction des responsables de collectivités. Explications avec Sébastien Chouin, directeur scientifique et technique à l’Etablissement Interdépartemental pour la Démoustication du Littoral Atlantique (EID Atlantique).

Quels sont les enjeux de cette journée ?

La journée était destinée aux directeurs de services de collectivités du territoire, dans le cadre du Contrat Local de Santé de la Communauté d’Agglomération du Bassin d’Arcachon Sud (COBAS). Elle doit leur permettre de diffuser l’information auprès des agents et de communiquer auprès de leurs administrés, pour lutter contre la prolifération du moustique-tigre. Il faut savoir que 80% de ses gîtes de développement se trouvent dans le domaine privé et que 80% de ces gîtes sont éliminables. Il y a donc une nécessité d’informer, en anticipant et en accompagnant les communes pour mettre en œuvre une sensibilisation sociale et citoyenne. Des gestes simples peuvent limiter la prolifération des moustiques.

Quel est le contenu de cette journée ?

La journée s’est déroulée en deux temps. Une demi-journée en salle se consacrait à l’explication des dispositifs de surveillance, de lutte et aux actions pour diminuer la prolifération : comment mieux identifier le moustique tigre, connaître ses habitudes, son écologie, ses gîtes de développement, présenter un bilan de la surveillance entomologique, comprendre les risques sanitaires et les gestes simples pour se protéger efficacement. L’après-midi, sur le terrain, a permis de montrer les endroits où des gîtes peuvent se développer : micro cavités, récipients, éléments du bâti, végétation…  et les actions de prévention possibles.

Quel est le niveau de connaissance sur le sujet ?

C’est assez faible. Nous en sommes au tout début en France métropolitaine alors qu’en Outre-mer, les habitants ont acquis des connaissances et des gestes depuis longtemps. Dans les cimetières par exemple, on met du sable humide dans les vases à la place de l’eau. Pour nous, une journée comme celle-ci est un rendez-vous très intéressant avec les communes, partenaires incontournables et privilégiés. Ce sont elles qui communiquent les recommandations et précautions d’usage pour sensibiliser la population.

www.eidatlantique.eu

http://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/

www.agglo-cobas.fr

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