Pesticides

Phytoriv : bientôt les résultats

Publié le 07 Novembre 2014
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L’association entre les pesticides mesurés et les symptômes rapportés par la population est à l’étude

La contamination de l’air extérieur par les pesticides, dont l’utilisation a progressé très fortement au cours des dernières décennies, est encore mal connue. En Gironde, l’étude épidémiologique PhytoRiv, pilotée par l’INSERM de Bordeaux et la CIRE Aquitaine, a pour objectif de comparer la survenue d’effets sanitaires aigus au sein de populations riveraines et non riveraines d’épandages agricoles de pesticides. Les résultats sont en cours d’exploitation.

Si les risques sanitaires en lien avec l’exposition professionnelle aux pesticides sont aujourd’hui bien documentés, les risques potentiels pour les riverains des zones traitées sont moins bien connus. Dans le cadre du PRSE 2 et suite à une demande de l’Agence Régionale de Santé Aquitaine (voir l’ARS Nouvelle-Aquitaine), l’étude PhytoRiv a été réalisée dans deux communes rurales de Gironde, l’une viticole et l’autre non viticole.

La collecte des données (sociodémographiques, sanitaires, facteurs de risques respiratoires) a été effectuée au cours de l’été 2010 en période de traitement sur vigne, à l’aide d’un auto-questionnaire, complété par un entretien en face-à-face. Une mesure hebdomadaire de 40 pesticides dans l’air ambiant, financée par l’ARS Aquitaine, a été réalisée durant huit semaines par AIRAQ (voir Atmo Nouvelle-Aquitaine) sur un emplacement représentatif de l’exposition de la population de chaque commune. C’est cette association entre les pesticides mesurés et les symptômes rapportés par la population (respiratoires, ORL et oculaires, cutanés, signes généraux et leurres) qui est en train d’être affinée.

Au total, 800 témoignages ont été recueillis. « Une telle étude est une première en France. L’Aquitaine est la seule région à explorer cette thématique, initiée par des craintes et une demande sociétale forte. Les analyses des données de terrain seront finalisées en fin d’année, ce qui conduira certainement à de nouveaux questionnements. » souligne Isabelle Baldi, médecin épidémiologiste au sein de l’ISPED.

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