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Zéro phyto : le Centre Hospitalier Intercommunal Monts et Barrages précurseur

Publié le 21 Juillet 2017
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La direction du CHI a fait le choix de ne plus utiliser de produit « phyto » © CHI Monts et Barrages

Source importante de contamination des eaux et de risques d’intoxications aiguës ou chroniques pour les usagers et professionnels en charge de l’entretien des espaces verts, les pesticides sont interdits dans les espaces publics, et donc dans les établissements de santé depuis le 1er janvier 2017. Des centres hospitaliers ont su l’anticiper, comme l’illustre le CHI de Monts et Barrages (Haute-Vienne), passé au « zéro phyto » en 2012 avec un peu d’aide et de ténacité.

Le Centre Hospitalier Intercommunal Monts et Barrages comprend trois sites : un hôpital au cœur du village de Saint-Léonard-de-Noblat et deux EHPAD. En 2012, la direction du CHI a fait le choix de ne plus utiliser de produits phytosanitaires pour l’entretien de ses 10 000 m² d’espaces verts. Cette démarche volontaire de prévention de la santé des usagers et des agents, construite en plusieurs étapes, a pu être mise en place grâce à un accompagnement et des conseils adaptés. « Le diagnostic réalisé par Limousin Nature Environnement et la FREDON Limousin a permis de proposer des solutions précises pour chaque site. La réorganisation des espaces et des projets d’aménagements est une des clés pour abandonner l’usage des pesticides. Nous avons privilégié des espèces couvrantes comme les vivaces – ce qui permet de réduire les surfaces à entretenir – prévu des espaces permettant l’intégration d’une végétation spontanée et nous nous sommes équipés en matériel : un désherbeur thermique et un chalumeau pour l’entretien des allées » explique Christophe Toucanne, responsable logistique.

Un jardinier par établissement s’occupe de l’entretien des parcs. « Il a fallu rappeler le danger auquel l’usage des pesticides les expose, même s’ils avaient l’impression d’être protégés avec leurs équipements. Le changement a été difficile car il remet en cause une façon de travailler et des habitudes d’entretien prises depuis trente ans. Cela ne se fait pas en un jour, mais nous avons pu supprimer totalement les produits phytosanitaires en un an. L’appui de la Direction est sans conteste un atout. L’essentiel est de maintenir le cap et de ne pas revenir en arrière ».

La suite ? « L’hôpital est actuellement en complète reconstruction, nous avons pris un architecte paysager pour travailler sur une organisation différente, avec des arbres fruitiers et en évitant les plantes allergènes. Un jardin thérapeutique est prévu, notamment. L’aventure continue, on explore chaque année de nouvelles démarches. »

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