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ADEME Nouvelle-Aquitaine : « Agir pour la résilience passe par une mobilisation de tous les acteurs des territoires »

Publié le 23 Octobre 2020
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Énergie, déchets, qualité de l’air, préservation des ressources : à travers ses différents domaines de compétence, l’Agence pour l’Environnement et la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) agit au quotidien pour mettre en œuvre concrètement la transition écologique. En Nouvelle-Aquitaine, comme partout en France, elle oriente ses projets à destination de différents publics : les particuliers, les entreprises, le monde agricole et les collectivités. Mais comment l’ADEME intègre-t-elle les enjeux de santé environnementale dans son action ? Pour Lionel Poitevin, Directeur régional, les missions sont interdépendantes et comportent toutes une dimension liée à la santé environnementale.

L’ADEME Nouvelle-Aquitaine fait partie des 17 directions régionales de l’ADEME. Présente sur trois sites -Poitiers, Limoges et Bordeaux-, elle a pour mission de mettre en œuvre les politiques publiques dans les domaines de l’environnement et de l’énergie dans la région. L’agence met notamment à disposition des entreprises, des collectivités locales et du grand public ses capacités d’expertise, et elle aide au financement de projets. Pour Lionel Poitevin, Directeur de l’ADEME Nouvelle-Aquitaine, « l’objectif de lutte contre le changement climatique et de préservation de la ressource recoupe différentes thématiques, qui comportent toutes, de près ou de loin, un lien avec la santé environnementale ».

En matière de transition énergétique par exemple, les actions menées dans le but de substituer les énergies vertes aux énergies fossiles ont la double ambition de lutter contre le changement climatique et de réduire les émissions polluantes dans l’atmosphère, responsables de 48 000 décès prématurés par an en France. L’objectif de rénovation énergétique des bâtiments comporte lui aussi une forte dimension santé-environnement. « Une part importante de la pollution intérieure provient des émissions des matériaux et systèmes des bâtiments », explique Lionel Poitevin. « L’enjeu de la rénovation est donc non seulement de construire des bâtiments plus sobres énergétiquement mais plus sains, notamment grâce aux matériaux biosourcés ».

Réduire la pollution, c’est également l’enjeu fondamental des actions en faveur de la mobilité. Challenge de la mobilité, programme Avelo : ces initiatives soutiennent les entreprises et administrations qui incitent leurs collaborateurs à utiliser des alternatives à la voiture et aident les collectivités qui mettent en place des plans vélo dans leurs territoires.

Dans le domaine du développement de l’économie circulaire, autre priorité de l’Agence, la santé environnementale est également un enjeu central. « Travailler en circuit court permet une baisse de la pollution liée aux déplacements routiers de marchandises », reprend Lionel Poitevin. Dans la région, l’ADEME propose de l’accompagnement technique à une soixantaine de territoires engagés dans des plans d’action en faveur de l’économie circulaire, Réseau A3P.

« Une partie importante de notre action consiste à faire infléchir le comportement des citoyens et des collectivités dans un objectif de sobriété, de réduction des consommations et des pollutions », reprend Lionel Poitevin. En matière d’alimentation, l’Agence oriente notamment son engagement dans la lutte contre le gaspillage alimentaire, en accompagnant techniquement et financièrement la restauration collective dans ses projets (Appel à projets « Stop au gâchis »). Une démarche amont est maintenant lancée dans le cadre de la recherche d’une alimentation saine, bas carbone et éco conçue.

Depuis la fusion des trois régions en 2016, l’approche territoriale prédomine à l’ADEME Nouvelle-Aquitaine. Rénovation énergétique, économie circulaire, mobilité, alimentation, toutes ces thématiques sont traitées de façon encore plus coordonnée et en tenant compte des spécificités de chaque territoire. Autre évolution : « Ces cinq dernières années, le travail de l’ADEME s’est concentré davantage sur le changement des usages et des comportements. Agir pour la réduction des consommations, la résilience et la sobriété, passe en premier lieu par la mobilisation des différents acteurs des territoires ».

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