Air extérieur

Bien se chauffer au bois : Atmo Nouvelle-Aquitaine lance une grande campagne de sensibilisation

Publié le 24 Avril 2020
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Une source de pollution importante à cause d'une mauvaise combustion © ATMO

Un site internet, une vidéo sur Youtube, des annonces à destination de la presse et des réseaux sociaux, des spots radio… Pour toucher le public le plus large possible, l’observatoire régional de surveillance de la qualité de l’air Atmo Nouvelle-Aquitaine a vu les choses en grand. La diffusion de sa campagne « Bien se chauffer au bois », en janvier et février 2020, a été l’occasion de rappeler les impacts négatifs de ce type de chauffage sur l’air que l’on respire et de donner les bons gestes pour les réduire.

C’est un chiffre peu connu mais, en hiver, en raison des conditions météorologiques et de l’augmentation des feux, les particules polluantes générées par le chauffage au bois peuvent représenter jusqu’à 90% de la pollution atmosphérique mesurée. « En Nouvelle Aquitaine, sur la période hivernale 2018-2019, ce type de chauffage a représenté 61 % des émissions de particules fines », précise Julie Gault, chargée de communication à Atmo Nouvelle-Aquitaine. Lorsqu’il est mal utilisé, le chauffage au bois est une source de pollution importante à cause d’une mauvaise combustion : il peut alors dégager de grandes quantités de particules fines, de monoxyde carbone, d’oxyde d’azote et autres composés volatils, comme les hydrocarbures polycycliques. Ces polluants dégradent la qualité de l’air extérieur mais aussi intérieur : les risques pour la santé sont donc importants en particulier pour les personnes présentant des difficultés respiratoires.

D’où la campagne de sensibilisation lancée cet hiver à destination du grand public par l’observatoire de surveillance de la qualité de l’air, qui s’est déclinée à la fois sur les réseaux sociaux, à la radio et auprès des journalistes en janvier et février 2020. Par ailleurs, un site internet et une vidéo sur la chaîne Youtube resteront en ligne pour permettre une diffusion du message sur le long terme. « L’objectif est de faire prendre conscience qu’il existe une problématique de qualité de l’air liée au chauffage au bois, principalement en hiver, mais que l’on peut continuer à se chauffer de cette façon s’il on respecte quelques pratiques simples », reprend Julie Gault.

Lesquelles ? Par exemple, n’utiliser que du bois de chauffage et non du bois de récupération qui peut contenir des produits toxiques. Autre conseil : le bois doit être bien sec donc bien protégé des intempéries et de l’humidité. Pour un bon allumage du feu, Atmo recommande la technique dite « suisse », qui consiste à mettre le petit bois au-dessus des grosses bûches, ce qui va produire une belle flamme et permettre de réduire les émanations de gaz toxiques. « En respectant ces règles simples, le risque de pollution est ainsi maîtrisé et la performance énergétique de son chauffage augmentée, tout en augmentant la longévité de son appareil », souligne Julie Gault. Autrement dit, on chauffe mieux et on dégage moins d’émanations.

Le chauffage au bois est aujourd’hui la source de chauffage la moins chère du marché, et c’est aussi celle qui, si elle est bien utilisée, a le moins d’impact sur l’air que nous respirons. De plus, elle est renouvelable, neutre en carbone et locale. Par ailleurs, les appareils de chauffage sont de plus en plus performants. Et si l’on n’est pas encore équipé, de nombreuses aides financières sont proposées pour inciter les ménages à installer un poêle ou un insert : prêt à taux zéro, crédit d’impôts. Une bonne nouvelle pour l’environnement et la santé de tous !

Bien se chauffer au bois en Nouvelle Aquitaine : bien-se-chauffer-au-bois-nouvelle-aquitaine.org/

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