Territoire rural où la voiture individuelle reste le mode de transport privilégié, le Lot-et-Garonne a résolument pris le virage du covoiturage. Depuis 2012, 15 aires ont été créées sur l’ensemble du département. Eclairage avec Antoine Lasgorceix, chargé de mission de l’association Au Fil des Séounes qui accompagne les élus dans cette démarche.
Pourquoi le Lot-et-Garonne est-il un terrain propice au développement du covoiturage ?
Du fait du peu de liaisons de transports collectifs qui existent entre les zones rurales et les centres urbains, la grande majorité des trajets domicile-travail est effectuée en voiture individuelle. Les avantages écologiques et économiques du covoiturage ont donc de quoi séduire les élus comme le grand public. En effet, selon l’ADEME, en partageant sa voiture sur une distance de 30 km entre son domicile et son lieu de travail, on évite l’émission de 2 000 kg équivalent CO2 par an. On économise également plus de 3 000€/an. Le covoiturage est en progression constante dans le département, avec une fréquentation en hausse de la plateforme www.covoiturage-47.fr lancée fin 2008 par le Conseil général. En effet, les visites sur ce site ont doublé entre 2009 et 2011 et ont augmenté de 15% entre 2011 et 2013.
Quel est le rôle de l’association Au Fil des Séounes dans l’implantation d’aires de covoiturage ?
Nous avons établi en 2011 un schéma du covoiturage en Lot-et-Garonne qui répertorie l’ensemble des communes en fonction de leurs besoins. Grâce à ce diagnostic, nous sensibilisons les élus communaux et communautaires à la nécessité d’installer des aires. Notre mission consiste ensuite à les accompagner dans l’aménagement de celles-ci, avec la réalisation des panneaux de covoiturage, puis dans l’information du grand public : sensibilisation du personnel d’accueil de la mairie et des offices de tourisme, diffusion d’articles dans les journaux municipaux, distribution de notre guide de la mobilité en Lot-et-Garonne qui recense toutes les solutions de transports éco-responsables, prêt d’une exposition sur l’écomobilité, etc.
Combien d’aires sont prévues en 2015 ?
Au moins 19 nouvelles aires devraient voir le jour d’ici fin 2015, soit un total de 34 sur le département. A ce jour, les communes de Montpezat, Puymirol et Penne d’Agenais possèdent une aire chacune tandis que la Communauté d’agglomération du Grand Villeneuvois en compte 12.
