D’où vient la pollution de l’air, quelles substances sont mesurées ? Quels sont les chiffres ? A quelle hauteur certains secteurs contribuent-ils aux rejets toxiques ? Peut-on agir ? Afin d’éclairer les citoyens, de faire face aux idées reçues, d’éviter la stigmatisation d’un coupable unique et idéal, Atmo Nouvelle-Aquitaine a décidé de proposer un webinaire destiné à tout citoyen curieux de comprendre les subtilités des émissions de polluants.
Le webinaire, animé par deux ingénieurs d’Atmo Nouvelle-Aquitaine, se répartit en deux temps : comprendre et connaître les différentes sources de pollutions et limiter notre impact au quotidien. Pour commencer, les ingénieurs détaillent la méthodologie pour estimer les concentrations : recueil des données auprès des partenaires (l’INSEE fournit la donnée population, le CEREMA le nombre de véhicule en circulation, la SNCF le nombre de train…) et d’autres ingrédients tels que la météorologie, la topographie ou encore le bâti. Quant aux polluants mesurés, il sont quatre : les particules fines (PM10), les oxydes d’azote (NOx), le soufre (SO2) et l’ammoniac (NH3). Très didactiques, les intervenantes du webinaire prennent soin de répondre aux questions subsidiaires. La notion d’impact climatique est abordée. « Il y a deux choses. Quant on parle de polluants atmosphériques, on parle de gaz ou de particules qui ont un effet sur la santé ou sur la végétation. Quand on parle d’impact climatique, on parle de gaz à effet de serre qui comprend le gaz carbonique (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O) et encore l’ozone (O3) » précise une ingénieure.
Mais quelles activités émettent le plus de pollution, et dans quelles proportions ? Pour nourrir ce débat, Atmo Nouvelle-Aquitaine s’est penché sur les contributions des principaux secteurs. Selon l’inventaire, si les PM10 sont multisources (40% lié au secteur agricole, 36 % associé au secteur tertiaire, 13% au secteur industriel, 12% au transport routier), l’oxyde d’azote est lié à 68% au transport routier, le dioxyde de souffre (SO2) est lié à 62% aux émissions industrielles (chimie, matériaux de construction, cimenterie, verre…) et à 29% au chauffage résidentiel tertiaire ( fioul domestique et chauffage au bois). L’ammoniac est lié à 95 % à l’agriculture.
Lorsqu’on étudie les principales contributions, on s’aperçoit que les responsabilités sont partagées. La dernière partie du webinaire est consacrée aux solutions et aux gestes que chacun peut appliquer. Chauffage au bois, déchets au jardin, voiture, mobilité… toutes les alternatives sont détaillées. En ligne sur le site d’Atmo Nouvelle-Aquitaine.
