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Vélo-Cité : au service de la petite reine

Publié le 05 Juin 2013
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Séance de Vélo-Ecole©VéloCité

Très dynamique, Vélo-Cité, association de promotion du vélo en ville a participé à la réhabilitation du deux roues à Bordeaux et sur le territoire de la Communauté Urbaine. A sa direction, Muriel Sola-Ribeiro, une autre petite reine qui a notamment créé et anime toujours la vélo-école de Vélo-Cité, dont le succès auprès d’adultes grands débutants ne cesse de croître.

« Vélo-Cité est né d’un groupe d’amis qui souhaitait permettre à leurs enfants d’aller à l’école à vélo. Et qui ont constaté que ce n’était pas possible. » Trente trois ans plus tard, Vélo-Cité compte plus de 1000 adhérents, informe et éduque les citoyens et les politiques pour adopter des comportements durables. L’association travaille en concertation avec les collectivités sur les aménagements cyclables pour l’amélioration du réseau, arpente et recense les ruptures d’itinéraire, les impasses et autres culs de sac qui obligent les cyclistes à d’imprudents hasards. Elle organise un grand nombre d’événements (balades à vélo, bourses aux vélos, stands, forums…), s’insère dans les Plans de Déplacement Urbain des agglomérations et les Plans de Déplacements Entreprises et développe aussi des activités à but pédagogique pour apprendre ou réapprendre la pratique du vélo (Le vélo-école) aussi bien auprès des particuliers, des entreprises que des collectivités. La Petite Reine prend de l’ampleur sur Bordeaux et son agglomération mais souffre aujourd’hui de mauvais comportements, liés notamment au succès du VCub, vélo en libre service de la Communauté Urbaine de Bordeaux : plus de 2,2 millions d’emprunts par an depuis sa mise en service il y a 3 ans ! «  On note une série d’incivilités liées à la pratique de ces « néocyclistes » qui ne respectent pas forcément le Code de la route, provoquent des désagréments pour les piétons… sans parler de l’interaction avec les automobilistes qui les considèrent comme des parasites et semblent dire souvent : pousse toi, je vais travailler moi, comme si le vélo était uniquement synonyme de loisir. La cohabitation entre vélos, piétons et automobilistes n’est pas tout à fait au point ! Revaloriser le vélo au quotidien, le vélo utile est devenu une partie de notre travail. On intervient aussi sur des séances de Remise en selle, des sensibilisations au Code de la rue… » souligne Muriel. Cette ancienne enseignante d’art plastique, cycliste convaincue, pratiquante au quotidien, affiche au compteur une moyenne de 245 km par mois, depuis la vente de sa voiture en 2009 « je ne me sens pas amputée, au contraire je me sens libre et c’est bien le message que j’essaie de faire passer. Il y a 30 ans, la voiture était un signe d’accomplissement social, un symbole fort d’assise sociale, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Quand je développe les arguments en faveur de l’usage urbain de la bicyclette (efficace, pas de pollution, pas de bruit, économique…), j’évoque également les bienfaits pour la santé, notamment en termes d’activité physique, argument fondamental.

Et bien souvent lorsqu’elle parle santé, Muriel est reprise sur le thème de l’insécurité. «Là aussi on lutte contre les idées préconçues. Les accidents graves en vélo ne représentent quasiment rien au regard des victimes des deux roues motorisés. Sur 5 accidents mortels en 2010, 3 étaient dus au fameux « angle mort ». Nous participons aux ateliers «camions angles morts» de la CUB permettant aux gens de tester la place du chauffeur pour identifier les angles morts. » Une campagne qui a connu un grand succès. Faire évoluer l’image du cycliste et détricoter les fausses idées, la petite reine compte bien rester en haut du pavé.

Lien vers le Code de la rue de Bordeaux

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