La CPTS de l’Adour mise sur un cycle santé-environnementale

Publié le 20 juin 2025

La CPTS de l’Adour a mis l’accent sur la santé-environnementale et vient de dévoiler son cycle annuel d'information

Les CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé) peuvent jouer un rôle clé dans la prévention. Celle de l’Adour, à cheval sur le Gers et les Landes, a mis l’accent sur la santé-environnementale et vient de dévoiler son cycle annuel d’information et de sensibilisation, co-construit avec les médiathèques du territoire, la Maison des Familles et des 1000 premiers jours, ainsi que de nombreux partenaires et professionnels de santé locaux. Rencontre avec Lucie Vigier, sa directrice-coordinatrice.

Pour quelle raison la CPTS est sur 2 régions différentes et quelles sont ses spécificités ?

Une CPTS*Conseil Professionnel Territorial de Santé, c’est une communauté médicale qui décide, à son initiative, de s’associer pour contribuer à une meilleure démographie médicale. La CPTS de l’Adour s’appuie sur une réalité historique de transrégionalité de la demande de soins. Les habitants du Gers viennent se faire soigner dans les Landes, à Aire-sur-l’adour. Chaque projet de la CPTS répond à des besoins identifiés dans son territoire. Nous sommes en zone rurale avec une précarité de l’offre de soins de ville.

Actions proposées

CPTS à cheval sur 2 régions

Pour inaugurer ce cycle, nous avons accueillis le 5 juin le Dr Pierre Souvet, cardiologue et président de l’Association Santé Environnement France

Pourquoi la CPTS s’est-elle orientée vers la santé environnement ?

Dans le cadre de la mission Prévention, la CPTS*Conseil Professionnel Territorial de Santé développe des actions de prévention sur des thèmes de santé publique qui touchent particulièrement la population du territoire. En 2023, les adhérents s’étaient orientés vers l’alimentation puis en 2024 vers l’activité physique, qui a réuni plus de 300 participants. En 2025, la santé-environnementale s’est imposée de façon unanime.

Pour choisir la thématique annuelle, un questionnaire est envoyé à l’ensemble des 86 adhérents. La question des perturbateurs endocriniens en lien avec l’alimentation, la qualité de l’air intérieur, l’habitat, la qualité des milieux, des risques émergents sont apparus comme des éléments évidents.

Un groupe de 20 adhérents s’est ensuite constitué pour co-construire le programme en lien avec 15 partenaires et intervenants. Nous sommes sur un territoire où les professionnels de santé ont un intérêt marqué pour la prévention mais manquent de temps en consultation pour aborder ces sujets. Ce cycle est un temps dédié pour apporter de l’information au grand public sur les impacts de l’environnement sur la santé.

Quel est le programme et quels formats avez-vous choisi ?

De mai à novembre, nous proposons 23 actions. Il y aura des conférences, des ateliers, des cinés-débats sur des thèmes très variés : des ateliers Nestings en partenariat avec le CH de Mont de Marsan, un atelier pour déchiffrer les étiquettes alimentaire avec une diététicienne, un autre sur l’éco-anxiété, sur une alimentation saine avec Cap Santé Social, ou encore sur la qualité de l’air intérieur avec une CMEI*Conseiller Médical en Environnement Intérieur et un médecin allergologue, des expositions sur les pesticides avec Phyto-victimes, sur les écrans, des conférences sur la notion de One Health*« Une seule santé » est une approche intégrée de la santé qui met l’accent sur les interactions entre les animaux, les humains et leurs environnements. / Une seule santé, sur le microbiote ou encore une rando verte.

Pour inaugurer ce cycle, nous accueillons le 5 juin le Dr Pierre Souvet, cardiologue et président de l’Association Santé Environnement France, pour une conférence exceptionnelle intitulée « Santé environnementale : comprendre les liens entre écosystèmes, santé humaine et animale ». Une soixantaine de personnes sont attendues.

Pour les professionnels de santé, deux soirées sont prévues : l’une sur l’antibiorésistance*L’antibiorésistance est la capacité, pour une bactérie, à devenir résistante aux antibiotiques., l’autre sur le cancer du sein. Ce cycle est l’opportunité d’aborder des sujets qui nous concernent tous sous un angle différent.

Se pencher sur la santé environnementale, c’est l’occasion pour les habitants de pouvoir réfléchir à leurs pratiques, et pour les professionnels de santé à leurs habitudes en matière de prescriptions, de délivrance de traitements pour préserver un environnement durable et sain.

CPTS DE L’ADOUR