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Moustique tigre en Nouvelle-Aquitaine : un niveau inédit de cas autochtones de chikungunya

Publié le 3 octobre 2025
- Communiqué pour l’opération de démoustication à Bergerac

- Communiqué pour l’opération de démoustication à Bergerac

L’été 2025 a été d’une ampleur sans précédent en Nouvelle-Aquitaine pour les cas autochtones de chikungunya, cette maladie transmise par une piqûre de moustique tigre infecté. La barre des 70 cas a été franchie sur 6 départements. Explications avec Cécile Billaud, ingénieur sanitaire au sein de l’ARS Nouvelle-Aquitaine.

Au 10 septembre, nous comptons 6 épisodes de foyers épidémiques dans 6 départements dont un gros cluster en Dordogne avec 50 cas autochtones de chikungunya déclarés à Bergerac – sachant que, tous les jours, de nouveaux patients sont testés. Nous avons également enregistré un épisode de dengue en Gironde avec 3 cas.

Cette déferlante d’arboviroses (maladies notamment transmises par des piqûres de moustique), dans l’Hexagone est partiellement liée à l’épidémie majeure qui a sévi à La Réunion et dans la zone de l’océan Indien, ayant encouragé l’arrivée de cas importés, lesquels ont ensuite favorisé des contaminations en métropole avec la présence du moustique tigre, vecteur de ces maladies. L’infection se fait lorsqu’un moustique tigre pique une personne infectée par le virus.

50
Cas de chikungunya à Bergerac
178
Traitements effectués

Ce nombre de cas s’explique par différents facteurs : l’épidémie très importante à la Réunion, la présence de cas importés n’ayant pas fait l’objet d’un diagnostic et la colonisation de notre région (à l’exception de la Creuse) par le moustique-tigre. Il est important de se faire diagnostiquer dès l’apparition des symptômes (fièvre, douleurs musculaires ou articulaires, maux de tête, etc.) : la déclaration permet de mettre en place plusieurs mesures de protection.

Communiqué de l‘ARS pour limiter la propagation du chikungunya

L’ARS* pilote des opérations de démoustication pour ceinturer ces maladies à transmission vectorielle, visant à éliminer les gîtes larvaires et les moustiques adultes dans les secteurs concernés. Le moustique tigre a une durée de vie d’un mois et pique régulièrement, c’est un potentiel de transmission important. Les riverains sont informés en amont de ces interventions.

Ces opérations sont associées à une forte sensibilisation de la population et des professionnels de santé, qui n’ont pas parfois le réflexe, les maladies tropicales ne font pas encore partie de leurs habitudes. Le traitement par biocides n’est pas forcément optimal, mais, pour l’instant, c’est le seul moyen efficace. Si nous n’appliquions pas ces traitements, nous aurions 5 à 10 fois plus de cas.

Le nombre de traitements effectués cette année dans la région (178) a déjà dépassé celui de l’année 2024 (123) alors que la saison du moustique tigre ne s’arrête que fin novembre. L’autre voie, c’est effectivement la mobilisation sociale, pour que chacun supprime la moindre rétention d’eau qui pourrait servir de gîte pour les larves.

Proposé dans le cadre du Plan Régional Santé Environnement, le webinaire s’adresse prioritairement aux communes et collectivités territoriales de la région Nouvelle-Aquitaine.

« Moustique-tigre : ne baissons pas les bras ! »  : c’est l’intitulé de notre webinaire du 16 octobre. Il est proposé dans le cadre du Plan Régional Santé Environnement par le Graine Nouvelle Aquitaine. Ouvert à tous, il s’adresse prioritairement aux communes et collectivités territoriales de la région Nouvelle-Aquitaine. 

Il s’agit de maintenir la mobilisation sociale dans la durée. Il est impossible de l’éradiquer. Mais si on relâche la garde, cela peut favoriser le point de départ d’une épidémie. Ce webinaire sera axé sur la « mobilisation sociale » qui  fait partie des leviers reconnus contre l’insecte, et des initiatives pour convertir aux bons comportements le plus d’habitants possible.

Les inscriptions sont ouvertes !

Vous souhaitez en savoir plus sur cette thématique ?

Consultez le site Agir-ese.org, des ressources pour agir en Éducation et promotion de la Santé-Environnement.

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