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Petite enfance

Pour les futures mamans, La Rochelle expérimente les paniers bios

Publié le 9 mai 2025
Le programme Jeunes pousses a pour objectif d’améliorer la santé des femmes enceintes et celle de leur bébé pendant la grossesse

Le programme Jeunes pousses a pour objectif d’améliorer la santé des femmes enceintes et celle de leur bébé pendant la grossesse

Des paniers bio gratuits pendant 6 mois, ainsi que quatre ateliers incitant à repenser son alimentation pour limiter l’exposition aux perturbateurs endocriniens : le dispositif baptisé « Jeunes pousses » ne concerne pour l’heure que 25 femmes enceintes. Une expérimentation que la communauté d’agglomération de La Rochelle entend bien étendre l’année prochaine. Explications avec Camille Vila, coordinatrice du Contrat Local de Santé de La Rochelle.

Comment et avec quels partenaires financer ce dispositif ?

Le dispositif suscite une collaboration transversale. Le programme « Jeunes pousses » est porté par la Communauté d’Agglomération de La Rochelle dans le cadre du Contrat local de santé et le Groupe Hospitalier La Rochelle Atlantique en cohérence avec le Projet Alimentaire de Territoire La Rochelle – Aunis – Ré et en lien étroit avec la dynamique des 1000 premiers jours. Il associe la Protection maternelle et infantile, le Réseau Périnat Nouvelle-Aquitaine et le réseau français Villes-Santé.

Nous faisons partie des 6 lauréats parmi les 50 projets déposés de l’appel à projet de l’INCA (Institut National du Cancer). « Jeunes Pousses » est financé cette année par l’agglomération et l’Institut du cancer à hauteur de 10 000 euros chacun.

25
jeunes mamans dans le dispositif
6
producteurs partenaires

L’expérimentation est inspirée de l’Ordonnance verte de Strasbourg. Vous avez baptisé votre dispositif « Jeunes pousses », cela donne une identité particulière, quelle en est la direction ?

Avec l’équipe, nous souhaitions valoriser la notion des 1000 premiers jours, en mettant l’accent sur cette fenêtre de vulnérabilité autour de la période de grossesse, et l’importance de l’alimentation. Les bénéficiaires ne sont pas orientées sur prescription médicale d’un médecin mais par les PMI*, le Pôle femme enfant et des sages-femmes libérales sur des profils de femmes différents.

Certaines sont déjà habituées à une alimentation à base de légumes d’autres sont allophones, ou encore en grande précarité. C’est un accompagnement au changement, fondé sur l’échange expérientiel et la co-construction de savoirs. C’est du sur mesure.

En ce qui concerne les paniers de légumes, nous leur donnons un carnet de ticket correspondant à un panier d’une valeur de 15 euros pendant 6 mois, mais elles choisissent elles mêmes les légumes en se déplaçant dans l’exploitation maraîchère. Nous sommes dans une logique différente, de renforcement du pouvoir d’agir. Six producteurs sont partenaires et sont sensibilisés pour les accueillir et les conseiller pour cuisiner ses légumes.

Quant aux ateliers, le premier est un atelier Nesting qui permet d’aborder les risques liés aux perturbateurs endocriniens présents dans de nombreux produits du quotidien : cosmétiques, articles ménagers, alimentation en conserves…. Les 3 autres sont : 1 atelier diététique pour permettre de co-construire avec les femmes les 2 ateliers cuisine qui s’en suivent sur la base de leurs habitudes alimentaire et de leurs besoins.

La diététicienne de ces ateliers cuisine va également mettre en place un groupe Whatsapp avec les participantes pour échanger sur les bonnes pratiques, faire vivre le groupe en alimentant avec des podcasts, des recettes, conseils…ce qui permet d’interagir et d’entretenir une dynamique. C’est un engagement important. Le nom « Jeunes Pousses », évoque cet engagement et ce lien santé-environnement autour de la petite enfance. Ce sont nos voisins d’Angoulême qui ont lancé cette dénomination.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Nous évaluons le dispositif au fil de l’eau pour nous aider l’ajuster, en associant les professionnels de santé impliqués, les producteurs, mais aussi et surtout les femmes participantes pour identifier les freins et les leviers mais aussi pour interroger l’impact du dispositif sur un changement des habitudes alimentaires et de consommation pérenne. Nous souhaitons étendre cet accompagnement plus largement et des recherches de financements pour 2026 sont en cours.

Vous souhaitez en savoir plus sur cette thématique ?

Consultez le site Agir-ese.org, des ressources pour agir en Éducation et promotion de la Santé-Environnement.

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