Dans le Lot-et-Garonne, pour freiner la propagation du moustique tigre, les citoyens sont invités à adopter des gestes simples. Partant du principe qu’il faut multiplier les actions, la Délégation Départementale de l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine a missionné l’association d’éducation à l’environnement Au fil des Séounes pour sensibiliser l’ouest du département. Ludiques, les ateliers prennent la forme de balades interactives. Explication avec Thomas Sigognault, directeur de l’association.
Quel est le contenu de ces ateliers ?
Pour Au fil des Séounes, l’idée est de faire connaître ce moustique et de comprendre pourquoi il est implanté chez nous, quel est son cycle de reproduction, de vie, comment il fonctionne, quels sont les dangers sanitaires, et comment s’en prémunir. Il n’est pas question d’éradiquer ce moustique mais plutôt d’apprendre à limiter sa prolifération. Nous ne sommes pas là pour prôner des méthodes radicales de pulvérisation d’insecticides. Ce moustique continue de s’étendre parce qu’il s’adapte à son environnement et parce qu’il profite de conditions de plus en plus favorables. Et finalement la lutte contre le moustique tigre nous permet aussi d’aborder la question du changement climatique, de la biodiversité, et des comportements favorables au bien collectif. C’est un aspect global, transversal. L’enjeu est de mobiliser le plus grand nombre pour éviter les gîtes larvaires et faire comprendre que des gestes simples suffisent.
Quelle forme prendront vos ateliers de sensibilisation ?
Notre approche se veut ludique et expérimentale pour rendre le public attentif. Nous nous adaptons à chaque territoire et proposons un parcours pour identifier les potentiels gîtes larvaires du lieu et réfléchir aux moyens de les éviter. En ce qui concerne la partie connaissance, nous avons des supports pédagogiques, des moustiques, larves, œufs en plastique. Nous travaillons à des moustiques sous inclusion résine. C’est une première, nous ne sommes donc pas sûrs d’y parvenir parfaitement. C’est important de pouvoir différencier les moustiques. Il serait dommage de confondre une larve de moustique avec, par exemple, une larve de libellule, excellent prédateur de moustiques !
Dans quels lieux allez-vous proposer ces ateliers ?
Nous cherchons des acteurs leviers dont certains sont déjà identifiés : des communes, centres sociaux, associations avec qui nous avons l’habitude de travailler sur d’autres thématiques. Nous commençons les ateliers en été (dates programmées : Marmande le 8 juillet, Boé le 10 juillet, Nérac le 7 octobre et des ateliers à Casteljaloux et à Duras doivent encore être fixés). Ils sont soutenus par la Délégation Départementale 47 de l’ARS Nouvelle-Aquitaine.