Air extérieur

Le CHU de Bordeaux et le centre hospitalier Charles Perrens se chauffent « au bois ».

Publié le 30 Avril 2015
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La chaufferie bois va permettre de réduire annuellement les émissions de CO2 © Atelier Schweitzer Architectes

Engagés dans des démarches de développement durable très volontaristes, le Centre Hospitalier Charles Perrens et le CHU de Bordeaux (groupe hospitalier Pellegrin) ont choisi de diminuer leurs dépendances aux énergies fossiles et ont opté pour l’énergie bois. A partir de novembre 2015, une chaufferie biomasse alimentera les deux sites ; elle sera la plus puissante de l’agglomération bordelaise.

Installées à l’entrée du centre hospitalier Charles Perrens, deux chaudières biomasse (3,75 et 5,75 MW, soit une puissance globale de 9,5 MW) et une chaudière gaz de secours (4,5 MW), consommeront 18 000 tonnes de bois par an et couvriront plus de 80 % des besoins des deux sites. S’il s’agit, à travers ce projet collectif inter-hospitalier, de réduire la facture énergétique, un des enjeux parallèles vise à diminuer l’empreinte carbone de ces deux sites sur l’environnement. Et l’utilisation de la biomasse leur permet en effet de contribuer à la lutte contre le changement climatique. « Ce nouveau système de production d’énergie va permettre de réduire annuellement les émissions de CO2 de 10 700 tonnes, soit l’équivalent de 7 133 voitures en circulation en moins dans l’agglomération » selon Dalkia (groupe EDF), qui a conçu la chaudière et va également en assurer l’exploitation et la maintenance. Le raccordement à un réseau de chaleur garantit confort et sécurité sans danger d’explosion ou d’incendie ni risque d’intoxication au monoxyde de carbone car les bâtiments, qui sont directement approvisionnés en chauffage, eau chaude (ou climatisation), ne stockent pas de gaz ni de combustibles et ne sont pas équipés de chaudières. Une attention particulière a été portée sur le rejet des particules fines : « Les fumées issues de la combustion à 800° C sont dépoussiérées puis filtrées. Le niveau d’émission de poussières est de trois à quatre fois inférieur à la réglementation » souligne Pierre Yves Koehrer, ingénieur en charge du développement durable au Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux.

Le CHU de Bordeaux s’est engagé dans une politique de développement durable depuis 2008, structurée autour d’un Agenda 21. Un certain nombre de réalisations ont déjà vu le jour, notamment en matière d’optimisation des déplacements des salariés, de tri des déchets, de préservation de la biodiversité, ou encore de constructions de bâtiments éco-performants. La chaufferie biomasse s’inscrit dans ces orientations stratégiques : «Au-delà de tous ses avantages environnementaux, économiques et sociaux, c’est un projet qui s’inscrit dans un prolongement de notre activité de «prendre soin»: prendre soin des ressources, du climat, de la qualité de l’air et des générations futures » se félicite Philippe Vigouroux, directeur général du CHU de Bordeaux.

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