Air extérieur

L’ozone, un polluant des beaux jours

Publié le 08 Aout 2014
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L’ozone est un polluant qui peut se déplacer jusqu’à 150 km de son lieu de formation©AIRAQ-LeLann

L’été sonne non seulement le retour des vacances mais aussi celui des pics d’ozone. Liée à la fois aux fortes chaleurs et à une circulation automobile importante, cette pollution n’est toutefois pas réservée aux villes et touche largement les zones rurales et périurbaines. Le point avec Sylvanie Chamaillard, responsable communication d’AIRAQ, l’organisme en charge de la surveillance de la qualité de l’air en Aquitaine.

On parle de « bon » et de « mauvais » ozone : de quoi s’agit-il ?

Selon l’altitude, l’ozone est en effet plus ou moins bénéfique. Présent dans la couche stratosphérique, entre 10 et 60 km du sol, le « bon » ozone agit comme un filtre naturel qui nous protège des rayons ultraviolets et de leurs effets. En revanche, dans la troposphère, c’est-à-dire jusqu’à 10 ou 12 km de haut, le « mauvais » ozone présente une certaine toxicité quand sa concentration augmente.

Pourquoi appelle-t-on la pollution à l’ozone une « pollution des champs » ?

Contrairement aux autres polluants « primaires » comme les particules ou encore les oxydes d’azote, émis par des sources directes (pot d’échappement, chauffage au bois, industries) et présents surtout dans les grandes agglomérations, l’ozone est souvent plus concentré dans les zones périurbaines et rurales. Cela tient à la fois à son mécanisme de génération et à sa durée de vie. En effet, l’ozone est un polluant « secondaire ». Il se forme à partir d’autres polluants dits « précurseurs » tels que les dioxydes d’azote (NO2) et les composés organiques volatils (COV) sous l’action conjointe du rayonnement solaire (UV) et de la chaleur.

Mais cette formation est un processus lent et l’ozone est un polluant « voyageur » qui peut se déplacer jusqu’à 150 km de son lieu de formation. De ce fait, les centres-villes agissent comme des puits d’ozone, mais ce sont les périphéries qui se retrouvent avec des niveaux plus élevés. Ce mécanisme de génération fait de l’ozone un polluant à grande échelle, et les pics de pollution sont généralement d’ampleur interdépartementale, voire régionale, plutôt que locale.

Quels sont les effets sur notre santé ?

L’ozone est un gaz irritant à fort pouvoir oxydant pour les muqueuses respiratoires et oculaires. Il diminue les volumes pulmonaires et les débits respiratoires et augmente la réactivité bronchique. Selon son niveau de concentration et la sensibilité de chacun, il peut provoquer de la toux, des essoufflements, des douleurs thoraciques et des irritations des yeux, du nez et de la gorge. Les personnes les plus sensibles sont les enfants, les personnes âgées, les insuffisants respiratoires et les asthmatiques. Les effets de l’ozone sont aussi accentués par les exercices physiques, du fait de la plus grande quantité d’air inhalée durant l’effort.

www.atmo-nouvelleaquitaine.org

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