Un nouvel indice pollen, dopé à l’IA pour anticiper les pics polliniques
l’indice pollen : un modèle prédictif
Clap de fin pour le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) qui diffusait jusqu’à présent ses alertes ou bulletins polliniques à destination des allergiques. À partir du 2 avril, Atmo France a pris le relais, avec un « indice pollen » à l’échelle communale. Atmo Nouvelle-Aquitaine, aux côtés de LIG’AIR, est à l’origine de ce projet innovant qui repose sur une modélisation basée sur de l’Intelligence artificielle.
Le RNSA*Réseau National de Surveillance Aérobiologique, en charge depuis 30 ans de la surveillance des pollens dans l’air, vient d’être placé en liquidation judiciaire. Sa suppression aurait pu laisser les allergologues et les abonnés de leur réseau « orphelins ». Mais il n’en est rien. ATMO*Association pour la surveillance de la qualité de l’air France a repris depuis le 2 avril la diffusion et l’information sur le risque allergique avec son « indice pollen ». Ce nouvel indice était en gestation comme le précise Julie Gault, responsable du service communication au sein d’ATMO Nouvelle-Aquitaine : « Cela faisait quelques années que nous travaillions sur un outil autour des pollens, la fin du RNSA a précipité la mise en ligne mais cet indice gagnera en précision avec le temps ».
Ce qui change
Ce nouvel indice remplace désormais les cartes de risque d’allergies aux pollens. Il est publié avec l’état de la pollution pour le jour même et des prévisions jusqu’au lendemain, ce qui permet aux personnes allergiques d’anticiper les périodes les plus critiques. Ce qui rend l’indice pollen particulièrement utile, c’est sa grande précision : les prévisions sont disponibles à l’échelle communale et non plus à l’échelle départementale, permettant ainsi une information plus fine.
Un modèle prédictif
L’originalité de cet indice réside dans sa méthodologie basée sur l’Intelligence Artificielle. L’indice pollen d’Atmo France est une combinaison de données statistiques, de relevés de pollens (40 stations en France), de prévisions météorologiques et d’informations issues de la plateforme Copernicus (programme européen de surveillance des océans, des territoires, et de la composition de l’atmosphère) qui fournit une prévision sur trois jours basée sur l’Intelligence artificielle.
Contrairement aux cartes du RNSA*Réseau National de Surveillance Aérobiologique, ce nouvel indice ne repose donc pas que sur des mesures en temps réel et sur les jours précédents, mais propose une projection sur les trois prochains jours. Du côté d’Atmo Nouvelle-Aquitaine, Julie Gault assure que « les projections vont s’affiner grâce au « machine learning », (sous-domaine de l’intelligence artificielle qui permet à un système d’apprendre et de s’améliorer de manière autonome en étant alimenté par de grandes quantités de données). L’indice pollen s’enrichira des données et prévisions collectées. »
Quels pollens sont répertoriés dans l’indice pollen ?
Pour l’instant, l’indice pollen est limité à 6 espèces (contre 19 avec le RNSA*Réseau National de Surveillance Aérobiologique) bien spécifiques : aulne, bouleau, graminées, ambroisie, armoise et olivier. Manquent à l’appel 2 types d’allergènes majeurs pour notre région : les pollens de cyprès et de chêne. « L’objectif est de pouvoir ajouter de nouvelles espèces au fur et à mesure, » assure Julie Gault. Les données sont actualisées quotidiennement à partir de 13 heures. Le niveau de concentration du pollen se traduit selon six niveaux d’alerte (contre 3 avec le RNSA) : de « très faible » (bleu) à « extrêmement élevé » (violet).
Concrètement, l’indice est la concentration en grains par mètre cube. Un pic pollen est déclenché quand l’indice pollen est au niveau « élevé ». Pour rappel, 30% des français sont aujourd’hui allergiques, d’où l’importance d’agir pour anticiper ses symptômes et ses traitements.
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