Sols, nature, jardins

Une journée de formation pour devenir référent ambroisie

Publié le 03 Novembre 2023
A+ A-
Marien Lesourd sur le terrain explique les différentes méthodes pour lutter contre l’ambroisie

En zone de front de colonisation, la Communauté de Communes de Charente-Limousine a sollicité Fredon Nouvelle Aquitaine pour former des référents ambroisie sur la commune « Les Pins » : une première étape cruciale dans la prévention et le contrôle de cette plante envahissante et allergisante. Rencontre avec Marien Lesourd, chargé d’études santé-environnement de Fredon, qui dispensait la formation.

Dans le cadre du PRSE, missionné par l’ARS, Fredon forme des référents locaux pour lutter contre l’ambroisie. En Charente, la formation a réuni une vingtaine de personnes.  « Elus, agents communaux, citoyens, représentants d’associations étaient conviés », précise Natacha Cauneau, du service environnement  de la Communauté de Communes Charente-Limousine, avant de préciser «  l’arrêté préfectoral nous a permis de mobiliser 21 communes sur les 58, c’est la première édition et c’est très positif. »

La journée était répartie en deux temps : une partie théorique et une visite de terrain sur un front de colonisation. Marien Lesourd, de Fredon détaille : « La première partie consiste à comprendre ce qu’est l’ambroisie, ses caractéristiques, ses cycles de vie et les risques qu’elle représente pour la santé humaine. Si les 2/3 des participants découvrent cette plante et ses risques sanitaires, en revanche, les agriculteurs la connaissent mieux et s’en inquiètent puisque la plante est également synonyme de perte de rendement. Les futurs référents communaux doivent être en mesure d’identifier l’ambroisie et de la différencier des autres plantes. Ils doivent également connaître les symptômes d’allergie à l’ambroisie et les mesures de prévention à prendre pour réduire les risques. »

Une autre partie essentielle de la formation des référents communaux consiste à leur apprendre les mesures de gestion (préventives et curatives) efficaces contre l’ambroisie. Cela peut inclure la mise en place de programmes de désherbage, l’utilisation de techniques de lutte biologique, la promotion de pratiques culturales appropriées, etc. Les référents communaux doivent savoir coordonner leurs efforts avec d’autres acteurs locaux, tels que les services municipaux, les associations de jardiniers, etc. enfin une dernière partie inclut la surveillance, le contrôle de l’ambroisie sur les parcelles communales et l’information aux personnes concernées.

L’après-midi, sur un terrain où l’ambroisie s’est propagée, Marien Lesourd poursuit sa formation : « Une plante est facile à éradiquer mais si on la laisse grainer : ce sont des milliers de plants qui peuvent pousser les années suivantes. Il faut la désherber avant qu’elle ne commence à produire des graines…. ». En conclusion, il précise que « cette journée sert à former des relais locaux. Leur donner les clés pour comprendre les impacts de l’ambroisie, la repérer, la gérer et faire de la communication locale. »

Plus d’information sur le site de fredon

 

Les articles suivants peuvent vous intéresser