Risques émergents

La face cachée de nos vêtements décryptée à la maison éco-citoyenne

Publié le 24 Mars 2023
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l’équipe des animateurs des Francas a sensibilisé plus de 100 personnes @ Graine Nouvelle-Aquitaine

En 15 ans, notre consommation de vêtements a augmenté de 60 %. Mais quel est l’impact de notre dressing sur l’environnement, la santé ? Que faire à son échelle ? Durant deux jours, plus d’une centaine de personnes ont testé au moins l’une des 4 animations crées et animées par des stagiaires en formation professionnelle aux Francas de Nouvelle-Aquitaine, acteurs de l’éducation et association de l’éducation populaire.

« Savez-vous qu’il faut jusqu’à 11 000 litres d’eau pour fabriquer un jean de A à Z (soit 285 douches) et jusqu’à 65 000 km pour la chaîne de fabrication et de livraison ! C’est la deuxième industrie la plus polluante au monde et il y a une méconnaissance sur ce sujet. Cette filière textile touche tout le monde et chacun peut agir à son échelle » lance Jérome, entouré de Laura, Sarah, Samba, Yoann, stagiaires aux Francas. C’est dans le cadre de leur BPJEPS (brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport) Animateur  et animatrice en Education à l’Environnement vers un Développement Durable, qu’ils ont décidé de plancher sur le fléau environnemental et sanitaire de la fast fashion que chacun alimente sans en avoir conscience. Cette porte d’entrée leur a permis d’imaginer 4 animations. La première « l’enquête filature » explique les impacts environnementaux de la fabrication d’un jean : le cycle de vie d’un jean, de sa fabrication, à sa distribution en passant par son utilisation, son entretien et sa fin de vie. Le deuxième atelier « J’aime ma penderie, j’aime ma planète » propose un jeu pour trouver des alternatives de consommation plus saines et plus responsables, basé sur le principe des 3R : Réduire, Réutiliser et/ou Recycler. Pourquoi ne pas les réparer, leur donner une seconde vie ? Quelles solutions pour les faire durer un peu plus ? Pour les deux autres ateliers, le public est invité à fabriquer des Bee Wrap et des Tawashi (éponge japonaise faite en tissu que l’on peut confectionner soi-même avec des vieux t-shirts ou chaussettes). Pour Laura, ces ateliers DIY permettent d’alimenter différents objectifs « repartir avec une pièce réalisée par ses soins est une fierté pour la plupart des participants. Il y a quelque chose de magique, de valorisant et cela répond à un besoin profond sur le fait d’être acteur du changement. On est dans l’ère « du faire ». En parallèle, ces ateliers permettent de discuter micropolluants, perturbateurs endocriniens, nanoparticules…

Les réactions du public accueilli sont positives, et, précise Laura : « si les anciennes générations ont déjà adopté certains de ces gestes, les jeunes générations sont très réceptives, et demandeuses d’informations. Notre souhait : apporter des connaissances, réveiller les consciences, donner les clés pour limiter ces impacts. Être vigilant sur la provenance de nos vêtements, des matières utilisées, connaître les marchés de seconde main, friperie et autres, faire comprendre que des gestes simples sont possibles ».

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