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La fondation Abbé Pierre organise un colloque « Habitat et Santé » à Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques

Publié le 02 Septembre 2016
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Le colloque a réuni plus de 120 participants, acteurs de la santé et du logement confondus©FondationAbbéPierre

« Le mal-logement se respire », « Le mal-logement se transmet » : c’est la campagne de communication choc que la fondation Abbé Pierre a lancé pour l’année 2016, avec à l’appui, son 21ème rapport, qui insiste sur le lien entre le mal-logement et la santé. A Pau, la délégation régionale de la fondation a décliné ce dangereux tandem en proposant, en partenariat avec l’Agence Régionale de Santé, le colloque « Habitat et Santé ». Il a réuni plus de 120 personnes, le 5 avril, associant les acteurs du logement et de la santé. Un intérêt qui en dit long sur l’envie de trouver des solutions communes.

« Depuis quelques années, la fondation a souhaité développer des actions locales. Sur notre territoire, la question du mal logement, lié principalement au mauvais état du bâti et à la vétusté ou l’inadaptation des équipements, est fortement présente dans le Béarn. Or, une habitation insalubre constitue un facteur aggravant des problèmes de santé.

« Nous avons donc constitué un collectif pluridisciplinaire pour réfléchir à ces problématiques », explique Gérard Julien, correspondant en Béarn de la Fondation Abbé Pierre.

Ce collectif comprenait des intervenants dans le domaine du logement et de l’hébergement, la Communauté d’Agglomération Pau-Pyrénées et le Département des Pyrénées-Atlantiques, la Communauté de communes du Piémont Oloronais, l’Office Palois de l’Habitat, l’association SOLIHA Pyrénées-Béarn-Bigorre, l’Organisme de Gestion des Foyers Amitié et l’association Habitat Jeunes Pau-Pyrénées, ainsi que des acteurs de la santé, le Centre Hospitalier des Pyrénées et l’Association d’Entraide Psycho Sociale, auxquels se sont joints la Mutualité Française Gironde (voir Mutualité Française Nouvelle-Aquitaine) et le Centre Régional d’Eco-énergétique d’Aquitaine. Les objectifs du colloque étaient multiples, mais il s’agissait notamment de proposer des pistes d’actions concrètes, et de favoriser les démarches collectives et intercommunautaires associant différents acteurs venant de l’ensemble de l’ancienne région Aquitaine : élus et techniciens de l’habitat et de l’urbanisme (Etat, collectivités locales, bailleurs, gestionnaires immobiliers), professionnels de la santé (Agence Régionale de Santé, médecins, hôpitaux et cliniques, associations) ainsi que les acteurs du social (Centres Communaux d’Action Sociale, assistants sociaux et éducateurs, associations, étudiants…).

 

Si l’après-midi portait sur la question du logement des personnes en souffrance psychique, la matinée était consacrée à l’impact du mal logement sur la santé avec une introduction par Marie-Isabelle Blanzaco, directrice départementale des Pyrénées-Atlantiques de l’Agence Régionale de Santé Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, sur les déterminants de santé, l’exposé de l’action de la Fondation, la diffusion d’un petit film témoignage et la présentation des premiers résultats de l’étude « quand le logement rend malade » conduite en Gironde par la Mutualité Française Gironde et le CREAQ. « En duo, Nathalie Duviella chargée de mission Energie au CREAQ et Virginie Nicoullaud, conseillère médicale en environnement intérieur (CMEI) ont exposé leur projet, qui a suscité beaucoup d’intérêt et de questions. C’était une réponse concrète et positive à deux problématiques traitées conjointement», souligne Gérard Julien.

www.fondation-abbe-pierre.fr

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