Eaux

A quoi répond l’engouement des ateliers DIY ?

Publié le 22 Septembre 2023
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En solo, entre amies ou en famille, 12 participantes de 8 à 65 ans se sont retrouvées ensemble un mercredi après midi à la Maison Ecocitoyenne autour de la fabrication d’un déodorant naturel@ Graine Nouvelle-Aquitaine

Baume à lèvre, lessive, dentifrice … La tendance du « do-it-yourself » s’est amplifiée pendant le confinement. Elle se poursuit encore aujourd’hui lors des ateliers proposés par l’association Ceseau qui a pour objet de sensibiliser à la préservation de la ressource en eau. Celui du mois de juin à la maison Ecocitoyenne de Bordeaux sur le thème du déodorant affichait complet. Rencontre avec des participantes.

En solo, entre amies ou en famille, 12 participantes de 8 à 65 ans se sont retrouvées ensemble un mercredi après-midi à la Maison Écocitoyenne autour de la fabrication d’un déodorant naturel. Sur la table, pas de colorants ni de conservateurs de synthèse, de sels d’aluminium ou de parabènes, mais juste un bocal de cire d’abeille, d’huile de coco, un autre de maïzena et un dernier de bicarbonate de soude. Tout commence par un jeu de photo expression pour faire remonter les représentations des participantes autour des questions en lien avec l’eau et la santé. « C’est un outil intéressant lorsque le nombre de participants le permet, qui invite à la réflexion. On crée des débats sans faire un cours » explique l’animatrice Fanny Delamon.  

A quoi répond l’engouement du DIY pour être toujours aussi prisé ? Les motivations des participantes sont diverses : volonté de faire des économies, souci de maitriser l’origine des produits, plaisir personnel, recherche de sens. L’idée est de revenir à l’essentiel.  

A la maison Écocitoyenne, le public est aguerri, déjà convaincu des vertus des produits naturels, moins polluants et plus sains pour le corps. Mais alors, pourquoi assister à un atelier de 2 heures, alors que des centaines de tutos fleurissent chaque mois sur la toile ? « C’est le dernier maillon de la chaine » explique une jeune fille participant à l’atelier. « Même si on achète tous les ingrédients, ceux-ci restent parfois dans les placards. Ici, c’est l’étape qui permet de passer à l’action. On est en groupe, chacun partage ses expériences, ses astuces. On fabrique ensemble avec l’aide d’un encadrant. Cet échange-là est irremplaçable. On apprend de tout le monde ».  

Autre argument : « l’atelier permet d’évaluer la difficulté. En l’occurrence, fabriquer un déo, c’est très simple !  Et on repart avec sa fabrication, ce qui permet de le tester chez soi ! ». Une autre précise « Ce sont des ateliers gratuits, c’est un élément important. Ce n’est pas une boutique bio qui propose une démonstration pour 30 ou 40 euros, du coup, c’est un engagement plus simple ».  

Ces ateliers du Ceseau sont financés par l’Appel à projet Santé-environnement de la région Nouvelle-Aquitaine, l’ARS Nouvelle-Aquitaine, ainsi que l’Agence de l’eau Adour Garonne. Fanny Delamon précise, en guise de conclusion : « Dans le cadre de la sensibilisation à la pollution domestique, nous intervenons gratuitement une trentaine de fois par an sur la région. Nous commençons toujours par une partie de sensibilisation ludique sur la pollution de l’eau par les micropolluants et les recherches d’alternatives.  Ensuite, nous proposons la fabrication d’un produit pour mettre directement en pratique les bons gestes. Nous proposons une dizaine de recettes aujourd’hui, pastille pour lave-vaisselle, spray multi-usage, « cake vaisselle », gommage, masque pour les cheveux… La fabrication d’un déodorant fait partie des propositions qui marchent très bien. Pour le prochain, nous réfléchissions à un répulsif anti-moustique cutané. » 

Sur le site du ceseau, on peut retrouver toutes les recettes et quelques tutos. 

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