Air intérieur

La qualité de l’air mesurée dans les crèches de Haute Gironde

Publié le 17 Novembre 2023
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Gilles LAE, vice-président en charge de la petite enfance et de la jeunesse de la Communauté de Communes de Blaye, Valérie GUINAUDIE, Présidente de la Communauté de Communes du Grand Cubzaguais , Eric HAPPERT, Président de la Communauté de Communes Latitude Nord Gironde, Lydia HERAUD, Présidente de la Communauté de Communes de l’Estuaire lors de la signature de la convention@ CC estuaire

Mesurer, diagnostiquer, former aux bonnes pratiques : un projet global pour améliorer la qualité de l’air intérieur dans les crèches de Haute Gironde est en cours. Portée par le Contrat Local de Santé, l’action va être accompagnée par Céline Issen, médecin généraliste de formation, diplômée en santé de l’enfant et en santé environnement, du cabinet conseil Mon écologis.

A l’origine de l’initiative, un groupe de travail coordonné par le CLS, composé des communautés de communes de la Haute-Gironde, de la PMI du Département, de l’IREPS et de la maternité du Centre Hospitalier de Blaye s’est mis en place. Les premiers échanges ont permis de réaliser un état des lieux des pratiques liées à l’exposition des facteurs environnementaux néfastes à la santé.

« Nous avons constaté des disparités » explique Christine Arino, coordinatrice au sein de la Communauté de Communes de l’Estuaire. « Certaines crèches avaient été accompagnées par HSEN, d’autres envisageaient le label Ecolo-crèche et quelques-unes  étaient novice en la matière. Le bilan a fait apparaître une insatisfaction dans les résultats attendus et a fait émergé un besoin d’être accompagné au plus près, avec des outils et des marqueurs évaluables suffisamment étayés pour permettre aux professionnels d’avoir une visibilité sur leurs actions. Le groupe de travail a souhaité développer un projet commun à l’échelle de la Haute-Gironde qui puisse répondre aux attentes du terrain en termes d’accompagnement, de formation et d’échanges de pratiques » précise encore Christine Arino. Lauréate d’un appel à projet de l’ADEME, l’action est également financée par la MSA et les 4 communautés de communes.

Des capteurs connectés et un accompagnement sur mesure

Porté par le Contrat Local de Santé dans le cadre de l’axe « santé-environnement et petite enfance », le projet consiste en la réalisation d’une étude de la qualité de l’air, de recommandations, d’un plan d’action avec des formations et à terme le développement d’un label à l’échelle de la Haute-Gironde. Pesticides, plastifiants, humidité, CO2, particules fines… vont être passés au crible. Si la nouvelle réglementation de janvier 2023 oblige à mettre en place des plans d’action pour réduire l’exposition des enfants aux polluants, le projet va au-delà des obligations règlementaires.

Céline Issen, consultante en santé environnementale a été missionnée pour accompagner ce projet sur la durée des 2 ans : « J’ai commencé le travail préparatoire qui consiste à visiter chacun des établissements pour faire un diagnostic visuel. Ensuite, les 10 crèches seront dotées d’un capteur mobile qui mesure en continu la température, l’humidité, le taux de CO2, les COV et les particules fines (PM 10, PM 2,5 et PM1). D’autres capteurs permettront de rechercher dans l’air intérieur et de quantifier 16 COV, 12 plastifiants (phtalates et bisphenols), mais aussi 20 pesticides au niveau de la face extérieure des fenêtres ou dans les poussières. Les premières campagnes de mesure auront lieu à partir du mois de novembre. Toutes les équipes seront formées aux sources de pollutions, aux impacts sur la santé et aux solutions à mettre en place. Une fois les données exploitées, les résultats seront présentés à chaque crèche et un plan d’action spécifique sera élaboré. »

Une deuxième campagne de mesures  aura lieu durant le quatrième trimestre 2024 et donnera lieu à l’élaboration d’un guide de bonnes pratiques qui sera diffusé aux crèches, assistantes maternelles, ALSH, écoles, et bien sûr aux parents.

« L’idée, à travers ce projet, c’est à la fois d’évaluer si les mesures correctives sont efficaces et d’assurer une continuité pour garder les bonnes pratiques » conclue Christine Arino.

Plus d’information sur la page du CLS Haute Gironde

Cabinet de conseil Santé Environnement Mon éco-logis

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