Particulièrement actives et nombreuses dans l’ex-Limousin, les tiques peuvent être porteuses de maladies pour la santé humaine. Dans le cadre de son Contrat Local de Santé Haute-Corrèze le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) de Corrèze anime des conférence tout public sur l’écologie de la tique, afin de limiter les risques de contamination.
Les tiques font leur apparition dès le retour des beaux jours. Sur le territoire limousin, ce sont 1700 personnes par an qui sont infectées par la maladie de Lyme, transmise par la piqûre de ce petit acarien de quelques millimètres. C’est lui le responsable, qui aime les forêts, jardins, prairies, pâtures avec animaux. La nature préservée, est un atout pour notre territoire mais présente aussi des désavantages puisque c’est l’une des zones géographiques qui compte la plus grande population de tiques.
« Qu’est-ce que les tiques ? Comment vivent-elles ? Comment se prémunir et que vérifier lorsque l’on rentre chez soi, en sachant que la piqûre d’une tique est indolore ? Que faire en cas de piqûre ? Voici à quoi réponde notre présentation, axée sur l’écologie des tiques », explique Emilie Gabet, éducatrice environnement au sein du Centre permanent d’initiatives pour l’environnement de la Corrèze avant d’ajouter, « nous ne sommes pas médecins et nous n’abordons pas la question des pathologies, nous restons dans le champ de la prévention. Nous terminons notre conférence en offrant des tire-tiques et la manière d’enlever une tique en la tournant et la dévissant. Nous faisons également la promotion du programme CiTIQUE, initié en 2017 par l’INRA : un projet de sciences participatives qui permet notamment d’accélérer l’acquisition des connaissances », poursuit Emilie Gabet.
CiTIQUE, vise à rassembler une masse importante d’informations sur les tiques à l’échelle nationale. Car si la maladie de Lyme fait un peu plus de victimes chaque année, on en sait encore vraiment trop peu sur ce parasite, sa prolifération et les facteurs qui accélèrent sa densité. Le projet se décline en différentes actions : une application smartphone nommée « Signalement tiques » qui invite l’utilisateur à joindre des informations sur la piqûre, des données de localisation et une photographie du spécimen. On peut également envoyer sa tique au laboratoire ; elle sera conservée dans une tiquothèque, collection unique en France, mise à la disposition de tous les chercheurs partenaires du projet. Ces conférences d’une heure sont gratuites, financées dans le cadre du Contrat Local de Santé de Haute Corrèze. « Pour 2019, une vingtaine de conférences seront proposés sur notre territoire, nous allons cibler dans un premier temps les mairies, les clubs de randonneurs, associations de naturalistes, les fédérations de chasseur et les plus jeunes », conclut Emilie Gabet.
www.cpiecorreze.com/
Télécharger l’application Signalement-Tique :
play.google.com/store/apps/
itunes.apple.com/fr/app/signalement-tique/
Le site web Signalement-Tique : ephytia.inra.fr/fr/P/159/Signalement_TIQUE
www.citique.fr/
Site Gare aux tiques Alsace :
gare-aux-tiques-msa-alsace.fr/
